McLaren 12C 2014: Avantage Spider!

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Jim Kenzie

Le coupé MP4-12C était seulement la troisième voiture de tourisme construite par McLaren, après la F1 et la SLR, cette dernière en collaboration avec Mercedes-Benz. Il y a ensuite eu une déclinaison cabriolet, appelée Spider. En même temps, le préfixe MP4 était abandonné.

McLaren est d’abord un fabricant de voitures de course. Il n’est donc pas surprenant que ses modèles de route incorporent beaucoup de technologie de course. La structure en fibre de carbone est la même pour le coupé et le cabriolet puisqu’ils ont été conçus simultanément. Le capot, les ailes avant et le toit du coupé sont en aluminium, les autres panneaux extérieurs de même que le toit de la Spider sont en préimprégné (SMC).

« La partie avant a été conçue à partir des principes aérodynamiques que nous avons acquis en Formule 1, nous a expliqué Frank Stephenson, le directeur du design. Le capot est très bas, ce qui donne une excellente visibilité vers l’avant. Le point le plus haut des ailes est situé directement au-dessus du centre de la roue, pour permettre au pilote de mieux inscrire l’auto en virage. »

Décapotable, sportive et facile à vivre!

Il y a aussi un aileron arrière qui se déploie lors des freinages intenses. Son rôle n’est pas tant de ralentir l’auto (les énormes freins s’acquittent bien de cette tâche), mais plutôt de créer une pression aérodynamique à l’arrière pour stabiliser la voiture et mieux garder les pneus en contact avec le sol.

Ingénieux, mais dans le trafic, je préfère voir ce qui se passe derrière moi. Les portières à ouverture verticale facilitent l’accès, mais il faut tout de même prendre garde à sa tête.

Le toit de la Spider s’ouvre et se ferme en 17 secondes et on peut l’actionner jusqu’à une vitesse de 30 km/h. Par contre, pendant une bonne partie de cette manœuvre, le capot de rangement est en position verticale et on ne voit rien vers l’arrière. Phénomène plutôt rare, la Spider offre plus d’espace pour les bagages que le coupé. On peut ranger deux sacs taillés sur mesure sous le capot du toit, ce qui ajoute 52 litres aux 144 disponibles dans le coffre avant.

À l’intérieur de la 12C, tout est très bien organisé et superbement réalisé. Contrairement à son compétiteur le plus direct, la Ferrari 458, la 12C a très peu de commandes au volant. De plus, les palettes de changement de vitesse sont fixées directement au volant plutôt qu’à la colonne de direction comme le fait Ferrari.

Même pour les pilotes aguerris
Le V8 biturbo de 3,8 litres produit quelque 616 chevaux à 7 500 tr/min, et un couple de 443 lb-pi de 3000 à 7 000 tr/min. La transmission à double embrayage, développée en association avec Graziano, un spécialiste italien, permet de passer les sept rapports à la vitesse de l’éclair. Comptez 3,1 secondes pour passer de zéro à 100 km/h. La vitesse maximale est de plus de 325 km/h! Les propriétaires de 12C actuelles peuvent faire faire une mise à jour du moteur et de la transmission de leur bolide. On peut choisir entre quatre modes de changement de vitesse : conduite hivernale, conduite normale, sport, circuit.

La suspension est contrôlée par un dispositif électronique sophistiqué. Il permet d’éliminer les barres antiroulis et de stabiliser l’auto en faisant varier la résistance des amortisseurs. Le système tient compte du mouvement de la carrosserie et de la suspension, de la direction et du mode sélectionné par le pilote (Normal, Sport, etc.). L’objectif est de garder la voiture bien à plat dans les virages tout en assurant un bon niveau de confort en conduite normale. Le dispositif de stabilisation électronique agit sur les freins pour faciliter les virages. Si l’on arrive trop vite dans une courbe, le système applique les freins sur la roue arrière intérieure pour aider la voiture à tourner. Cela peut permettre au pilote néophyte de se tirer d’un mauvais pas, ou à un expert de rouler un peu plus vite.

Chris Goodwin, le pilote d’essai en chef chez McLaren, explique que le simulateur utilisé pour mettre au point les Formules 1 a joué un rôle essentiel lors de la conception de la 12C « Nous avons travaillé pendant deux ans et accumulé des milliers de kilomètres virtuels avant de construire la moindre pièce, explique-t-il. Nous avons fait varier la géométrie de suspension, modifié les ressorts, l’amortissement, la distribution des masses, etc. jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous cherchions. » Il ne restait plus qu’à construire l’auto pour vrai...

Même si la McLaren à un ADN de compétition, le confort et la facilité d’utilisation au quotidien étaient des critères importants. La 12C est munie de tous les accessoires modernes, dont une chaine stéréo haut de gamme. Ce qui me semble particulièrement remarquable de cette voiture, c’est qu’elle réalise des performances éblouissantes avec un confort et un raffinement surprenants. D’un point de vue scientifique et intellectuel, elle est dominante. À mes yeux, toutefois, elle n’a pas la beauté bouleversante d’une Ferrari 458, et le son étouffé de ses échappements ne réussit pas à me faire vibrer comme le fait l’italienne. Question de gout.

Alors, 12C coupé ou 12C Spider? Les deux modèles livrent à peu près les mêmes performances (le surplus de poids de 40 kg de la Spider est marginal), mais le cabriolet offre davantage d’espace pour les bagages, et il permet de rouler au grand soleil. Avantage : Spider!