Kia Forte5 SX 2016 : la Golf GTI de mon ami Erik

Publié le 25 février 2016 dans Essais par Marc-André Gauthier
Quand on voit la SX, on peine à reconnaître qu’il s’agit d’une Kia Forte5

Je me rappelle bien du printemps 2012. J’avais 21 ans, jeune amoureux de voitures, qui vivait sa passion par l’entremise d’émissions de télé où se côtoyaient des voitures de rêve. Jusqu’au jour où mon ami Erik remplaça sa vieille Audi A4 1998 par une Golf GTI, toute neuve. 

Bon Dieu, qu’elle était belle! Une bagnole européenne à hayon, avec 200 chevaux sous le capot, sans parler de son habitacle joliment décoré par le tissu carreauté typique de la marque.

Au volant de la Forte5, de Kia, j’ai eu l’impression de revenir quelques années en arrière, dans un voyage nostalgique. 

Vivement l’ensemble SX

La voiture qui me rappelle la GTI de mon ami n’est pas une Forte5 ordinaire. Il s’agit du modèle SX, ou sport, si vous préférez. Mécaniquement, elle est plus intéressante que les autres, mais tout d’abord, parlons de son esthétique.

Quand on voit la SX, on peine à reconnaître qu’il s’agit d’une Forte5. L’avant diffère complètement des autres finitions du modèle, et les superbes roues de 18 pouces disponibles en option rehaussent l’aspect spectaculaire de l’auto. Comme une GTI 2012, la Forte5 SX nous annonce que nous n’avons pas affaire à une Forte ordinaire, sans toutefois afficher un style trop extraverti, comme c’est la mode à l’heure actuelle.

Dans ma Forte5, je n’avais pas de sièges carreautés, mais plutôt des bancs en cuir noir perforé, agencé à un habitacle qui manque de couleur. Si l’absence d’aspect chromatique peut sembler ennuyeuse, dites-vous qu’au moins, Kia a bien élaboré le tout.

Au centre de la planche de bord, on retrouve un gros écran tactile, fonctionnel, tandis que plusieurs commandes physiques permettent de l’activer instinctivement.

À l’arrière, les places sont intéressantes côté espace, et le coffre auquel on peut facilement accéder à l’aide du hayon est assez pratique. Une fois les bancs abaissés, la Forte5 devient un petit fourgon pas mal utile. 

Avec le temps, les moteurs rapetissent 

La GTI de mon ami comptait sur un moteur quatre cylindres turbocompressé de 200 chevaux. Signe que les temps changent, la Forte5 SX développe une puissance similaire, soit 201 chevaux, mais avec un moteur pas mal plus petit. 

Ainsi, le quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre produit sa puissance à 6 000 tr/min, et un couple de 195 livres-pied de 1 750 à 4 500 tr/min.

Cette puissance est acheminée aux roues avant à l’aide d’une boîte automatique à six rapports, sur laquelle il n’y a que de bonnes choses à dire. Elle répond rapidement, et elle choisit efficacement les rapports. Toutefois, elle s’actionne en mode manuel, mais l’expérience ne convint pas. Elle simule mal l’expérience d’une vraie boîte manuelle.

Ce groupe motopropulseur s’engage en mode écologique via un bouton, mais le tout devient si ennuyant que l’on s’empresse de le désengager, d’autant plus que son efficacité ne surprend pas.

En faisant attention, vous pourrez consommer un peu moins de 10 l/100 km. Mais prenez garde, la voiture dépasse cette moyenne assez aisément, si vous vous emportez! 

On vieillit

La suspension sport de la Forte5 SX, qui diffère des autres Forte5, étonne. Plus ferme et plus sportive, elle maintient un niveau de confort important, exactement comme dans une Golf GTI, en comparaison avec une Ford Focus ST, par exemple, qui repose le châssis sur une suspension aussi rigide que si elle était assemblée en bois.

Toutefois, avant d’être comparée à une GTI, il convient de dire que la conduite n’y est pas. La direction de la Forte5 SX est trop artificielle, et les modes de conduite ne changent rien à ce problème. 

Qui plus est, les systèmes électroniques de traction et de stabilité s’activent bien pour vous sauver la vie, mais ils n’ont pas la souplesse que l’on aimerait obtenir d’une voiture à vocation sportive.

La Forte5 SX ne se compare pas à une GTI actuelle, qui offre une conduite exemplaire, 210 chevaux et 258 livres-pied de couple… D’ailleurs, à 28 795 $, vous n’aurez pas une GTI tout équipée, mais plutôt le modèle à trois portes de base...

N’empêche que la Forte5 SX fait preuve de beaucoup de compétence, et démontre que Kia essaie de plus en plus de concevoir des produits intéressants. Cette bagnole cool plaira aux amateurs de conduite, qui recherchent un aspect pratique véritable dans une voiture.

Avant de faire ce métier, c’est le genre de véhicule qui m’aurait intéressé, représentant une accessibilité  au monde si dispendieux des voitures de performance. Elle me rappelle la GTI de mon ami, et le souvenir d’une époque révolue, où l’on avait plus de temps pour s’amuser et pour passer de bons moments entre amis. Les choses changent, on vieillit, on prend des responsabilités, on oublie, mais au moins, ce genre d’autos est là pour nous coller un sourire entre deux commissions.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Kia Forte 2016
Version à l'essai 5 SX Luxe
Fourchette de prix 15 995 $ – 28 795 $
Prix du modèle à l'essai CA$28,795
Garantie de base 5 ans/100 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 11.1 / 8.0 / 10.5 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents n.d.
Points forts
  • Style réussi
  • Groupe motopropulseur intéressant
  • Bonne suspension
Points faibles
  • Direction un peu trop artificielle
  • Consommation d'essence trop élevée
  • Boîte manuelle à éviter
Fiche d'appréciation
Consommation 3.0/5 Le principal point d'amélioration de la voiture, elle doit diminuer sa consommation.
Confort 4.0/5 En dépit de sa suspension sport, la voiture demeure confortable.
Performances 4.0/5 Avec la boîte automatique, les accélérations sont plus que convaincantes.
Système multimédia 4.0/5 Avec ses fonctionnalités complètes et sa facilité d'utilisation, Kia offre un bel ensemble.
Agrément de conduite 3.5/5 On apprécierait une direction un peu plus communicative, mais pour le reste c'est convaincant.
Appréciation générale 4.0/5 Une bonne petite voiture, pratique, et amusante, idéal pour nous coller un sourir entre deux commissions.