Land Rover Range Rover 2016: Luxe tous azimuts

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Gabriel Gélinas

Véritable symbole d’une conception tout à fait britannique du luxe, le Range Rover poursuit sa route et reçoit une série de modifications pour l’année-modèle 2016. Ainsi, la gamme s’enrichit d’une version HSE Td6 à motorisation diesel, le HSE à moteur V6 surcompressé à essence voit sa puissance portée à 380 chevaux, le SVAutobiography dispose maintenant d’une cavalerie chiffrée à 550 chevaux pour devenir le plus puissant de l’histoire du modèle, et une série d’innovations technologiques ont été apportées pour faciliter la vie des acheteurs.

Un range Rover à moteur diesel? Vraiment? Oui, et pourquoi pas? Après tout, ce type de moulin génère un couple important, ce qui est tout à fait indiqué dans le cas d’un VUS de luxe de grande taille, en plus de bonifier la consommation. Pour le Range Rover HSE Td6, ce moteur diesel est un six-cylindres turbocompressé qui produit 254 chevaux, mais surtout 440 livres-pied de couple. Sa consommation se chiffre à une moyenne inférieure à 10 litres aux 100 kilomètres, soit une amélioration de 32 % par rapport à la version HSE animée par le V6 surcompressé à essence, selon Land Rover.

Quant au SVAutobiography qui trône au sommet de la pyramide, la puissance de son V8 surcompressé est majorée de 40 chevaux, la carrosserie reçoit une peinture deux tons et l’habitacle regorge de nombreuses touches de luxe, comme en témoigne la chaîne audio de 1 700 watts à 29 haut-parleurs, les sièges arrière à commande électrique, les tapis en laine mohair, le petit réfrigérateur et les tablettes intégrées à commande électrique pour le plus grand confort des passagers.  

Un cas de dissonance cognitive

Prendre le volant du Range Rover, c’est faire l’expérience d’une certaine forme de dissonance cognitive dans la mesure où l’on a de la difficulté à croire qu’un tel mastodonte peut se conduire avec autant de facilité et d’aplomb. Malgré son poids de plus de deux tonnes métriques et son gabarit imposant, il se met en marche avec autorité et le paysage défile rapidement. Pourtant, on a l’impression que tout se déroule au ralenti tellement le confort est souverain. Ce n’est que lorsque l’on se prend à enchaîner une série de virages serrés que le Range Rover nous rappelle à l’ordre avec sa direction à assistance électrique trop légère et peu communicative ainsi que l’intervention plutôt directe de son système de contrôle électronique de la stabilité.

Quant à la conduite hors route, précisons que le Range Rover possède des aptitudes exceptionnelles grâce, en partie, à son système Terrain Response qui permet de paramétrer les réglages du moteur, de la boîte automatique, des freins et de la suspension sur plusieurs modes en fonction du type de terrain sur lequel on circule. Chaque fois que j’ai amené des passagers faire une balade en conduite hors route à bord d’un Range Rover, ils n’en croyaient pas leurs yeux. Un autre beau cas de dissonance cognitive…

Côté style, le Range Rover fait preuve d’un classicisme presque intemporel et on ne le confondra jamais avec un véhicule d’une autre marque, puisqu’il est devenu une icône pour ce qui est du design. Par ailleurs, les acheteurs peuvent compter sur l’application InControl Remote téléchargée sur leur téléphone intelligent, permettant d’activer le klaxon ou les feux de leur véhicule pour le repérer dans le stationnement, ou même le démarrer à distance. Parmi les points faibles, on doit encore et toujours relever que le Range Rover fait malheureusement preuve d’une fiabilité aléatoire qui ne cadre absolument pas avec le prix demandé.

De nouveaux loups dans la bergerie

La concurrence du Range Rover, et surtout de sa version SVAutobiography, s’enrichit pour 2016 d’un tout nouveau concurrent développé par la marque anglaise Bentley. Le Bentayga sera construit sur une plate-forme qui sert également de base à l’Audi Q7 et au Porsche Cayenne, il sera d’abord animé par un moteur W12 et des versions à motorisation hybride branchable et diesel suivront. Parions qu’il deviendra le véhicule de choix pour la clientèle qui trouve que le Range Rover est soudainement devenu un peu trop plébéien…

Même Rolls-Royce se lancera dans la mêlée en 2018 avec un VUS de grand luxe partageant ses origines avec le futur BMW X7. Il faut croire que les hautes directions des marques allemandes qui contrôlent les destinées de Bentley et de Rolls-Royce ont décidé de se tailler une plus grande part du gâteau.