Hydrogène : pas si vite!

Publié le 26 décembre 2016 dans Pile à combustible/hydrogène par Marc-André Gauthier

Pour une raison ou une autre, il y a des gens qui sont farouchement opposés aux voitures électriques, prétextant que la conversion du réseau actuel serait trop drastique, alors qu’il serait bien plus facile de passer à l’hydrogène.

Les voitures à hydrogène ont aussi des moteurs électriques, mais contrairement aux voitures électriques — qui alimentent leur moteur à l’aide d’électricité chargée dans des batteries —, elles utilisent de l’hydrogène gazeux comprimé à bord pour générer de l’électricité.

Une fois notre réservoir d’hydrogène vidé, il suffit d’arrêter à une station d’essence, pour faire le plein d’hydrogène. Aussi facile que ça! Pas besoin de changement majeur, seulement l’installation de stations de recharge d’hydrogène dans les stations-service déjà en fonction.

Mais pas si vite!

Si l’installation de tels dispositifs n’a rien de facile, en vérité, le véritable problème réside au cœur même de la voiture à hydrogène, soit l’hydrogène.

L’hydrogène, il y en a partout. Étant l’élément le plus abondant dans l’univers, impossible d’en manquer. Toutefois, encore faut-il l’extraire et le comprimer jusqu’à votre voiture, l’hydrogène étant un élément qui se trouve rarement seul.

Or, on évalue que les coûts environnementaux associés à son extraction, son transport et sa compression rendent l’hydrogène trois fois moins efficace, au chapitre de l’environnement, que l’électricité pure. Ainsi, même si l’hydrogène était plus propre que l’essence actuelle, son exploitation serait bien inférieure aux bénéfices que nous procureraient les voitures électriques.

Alors que Toyota et Honda se lancent dans l’hydrogène, Volkswagen, Mercedes-Benz, Porsche, Audi, pour ne nommer qu’eux, font comme Tesla et Chevrolet et choisissent l’aventure électrique.

Même si l’hydrogène a quelques attraits, il y a fort à parier, qu’à la fin, les voitures électriques seront adoptées comme rédemptrices de notre civilisation.