Mazda Mazda5 2017: Un multisegment qui n’en est pas un

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Mathieu St-Pierre

L’Autobeaucoup de Chrysler a chambardé le monde de l’automobile il y a déjà près de 35 ans. Rapidement, plusieurs constructeurs se sont lancés dans la mêlée, incluant Mazda avec sa MPV. Cette dernière était plus qu’un VUS, c’était une minifourgonnette en avance sur les tendances, qui a évolué et dont l’héritage est assumé chez nous par la Mazda5 que nous connaissons aujourd’hui.

La microfourgonnette a fait ses débuts en 2004. Si, chez Mazda, la 5 faisait belle figure chez le concessionnaire, elle se heurta rapidement à un monde où les VUM compacts prenaient de plus en plus de place. Mazda avait prévu le coup en introduisant son CX-7 tout neuf. Peu de temps après, on a assisté au déclin, inévitable, de la minivan.

Pour la famille, la Mazda5 possède plusieurs atouts intéressants, mais de nombreuses contraintes pourraient rendre son utilisation moins aisée. Toutefois, si vous êtes en mesure d’évaluer parfaitement vos besoins, elle risque de vous plaire.

C’est une Mazda après tout

Rares sont les fourgonnettes qui peuvent se qualifier d’être agréables à conduire. Sans prétendre pouvoir vous convaincre que la Mazda5 est la Ferrari de sa catégorie, disons que vous risquez d’être surpris par son agrément de conduite.

Si vous considérez l’achat de cette automobile, retenez ceci: la Mazda5 2017 en est probablement à sa dernière année sur le marché, et elle n’a donc pas subi le traitement SKYACTIV, contrairement aux autres produits de la gamme. Si vous effectuez l’essai d’une Mazda3 ou d’un CX-5 au préalable, vous constaterez que la Mazda5 est beaucoup moins moderne.

La suspension est indépendante à l’avant, et à bras multiples à l’arrière. La microfourgonnette colle donc à la route. Son roulis est présent, mais très bien maitrisé. Il est facilement envisageable de s’élancer dans une courbe sans trop perturber les passagers. Les amortisseurs réussissent à procurer un niveau de confort convenable, surtout quand les petits « prouts » font dodo à l’arrière. Son comportement routier est facilement comparable à celui de plusieurs utilitaires compacts.

La direction électro-hydraulique répond bien grâce à un niveau d’assistance bien dosé. Le système de freinage à disques aux quatre coins fait un travail correct. Par contre, concernant le groupe propulseur, ça se corse un peu. Ce n’est pas qu’il est inefficace, mais disons plutôt qu’il a pris de l’âge.

Le quatre cylindres de 2,5 litres diffère de celui que l’on retrouve dans la Mazda3 ou dans le CX-5 2017. En l’absence de la technologie SKYACTIV, il est moins puissant que le moteur de ses voisins de salle d’exposition, mais son rendement semble plus que suffisant ici.

La boîte manuelle à six rapports est une caractéristique ô comment rare dans un tel véhicule! Le levier se manipule bien et l'on se plaît à passer ses vitesses soi-même. L’automatique à cinq rapports, plus commune, s’agence adéquatement avec le moteur. Avec une conduite raisonnable, les changements de vitesse sont presque imperceptibles.

Le compromis, ou l’avantage

Sur le plan esthétique, nous avons de la difficulté à faire l’éloge de la Mazda5. D’autant plus que les autres véhicules de Mazda sont, disons-le, parmi les plus dynamiques de l’industrie. Même la version GT, avec ses jantes de 17 pouces et son aileron arrière, ne modifie pas le style « minifourgonnette » de la 5.

Si les portes coulissantes nuisent au look de la voiture, il est impossible d’ignorer leur utilité. Elles facilitent l’accès à la deuxième rangée, surtout si un bambin doit être installé dans un siège d’appoint. Se rendre à la troisième rangée est une tout autre histoire et même une fois en place, l’espace disponible pour les jambes et les pieds ne convient qu’aux préados.

La Mazda5 offre six places. Par contre, si l’utilisation du coffre est nécessaire, elle se transforme rapidement en une quatre places. Ce compromis peut brusquement devenir irritant en situations où le besoin d’assoir cinq passagers et de placer de l’équipement dans le coffre se répète souvent. Dans un VUM moyen, la banquette arrière peut facilement accommoder trois petits voyageurs.

À l’avant, les occupants disposent amplement d’espace. La position de conduite élevée, si prisée de nos jours, est agréable. On aurait aimé davantage de vide-poches, mais bon, on peut toujours s’organiser.

La planche de bord est fidèle à l’image des produits Mazda de l’ancienne génération, laquelle exclut un écran d’affichage et bien des technologies appréciées de nos jours. Le tout reste toutefois fonctionnel.

La soif de multisegments des consommateurs aura finalement sonné la fin de cette microfourgonnette.