Le gros V12 de BMW est sauf jusqu’en 2023 au moins

Publié le 5 avril 2019 dans Actualité par Guillaume Rivard

Alors que Mercedes-AMG a annoncé l’élimination graduelle de ses voitures à moteur V12, son rival domestique BMW prévoit conserver son V12 biturbo pendant au moins quatre autres années, soit jusqu’à ce que la berline de Série 7 profite d’une refonte complète.

« Nous allons garder le V12 pour le reste de cette génération au moins, jusqu’en 2023 », a déclaré à Top Gear le responsable du développement des groupes motopropulseurs de BMW, Michael Bayer, lors du dévoilement du modèle 2020.

Portant le nom de code N74, ce monstre à 12 cylindres se retrouve présentement dans la version haute performance M760Li xDrive, sans oublier plusieurs modèles Rolls-Royce. Il s’avère particulièrement populaire dans des marchés comme la Chine et le Moyen-Orient, où les clients le perçoivent comme un symbole de statut malgré les taxes faramineuses imposées aux grosses cylindrées.

D’ailleurs, le directeur de la Série 7, Christian Metzger, affirme que BMW « produit ces moteurs au maximum de sa capacité » depuis le lancement de l’édition 2020.

En matière de performances, le bloc de 6,6 litres génère une puissance de 600 chevaux et un couple de 627 livres-pied. Il permet à la M760Li xDrive d’accélérer de 0 à 100 km/h en seulement 3,8 secondes. D’un autre côté, sa consommation d’essence s’élève à 17,7 L/100 km en ville et à 11,9 L/100 km sur l’autoroute, tandis que ses émissions de CO2 sont de 355 g/km.

Plus tôt cette année, BMW a averti ses actionnaires que les profits en 2019 seront largement inférieurs à ceux de l’an dernier, notamment en raison des coûts pour se conformer aux exigences de plus en plus strictes en matière d’émissions polluantes. Plusieurs s’attendaient donc à ce qu’un moteur ultra énergivore comme le V12 soit rapidement éliminé parmi les diverses mesures de rationalisation que la compagnie a promis d’implanter.

Or, selon Bayer, BMW trouvera une façon de respecter les normes d’émissions pour le moment. Il n’a pas exclu la possibilité que le V12 survive à la prochaine série de normes, mais a reconnu que ce sera « incroyablement difficile » de le faire.