Genesis G70 2019: La concurrence a raison de s’inquiéter

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Denis Duquet

La dernière-née des modèles Genesis a été dévoilée en première canadienne au Salon de l’auto de Montréal, en janvier 2018. Elle s’ajoute aux G90 et G80, et vient compléter la première étape du plan de mise en marché de la marque. Après ces trois berlines, il faut s’attendre à l’arrivée d’utilitaires sport afin de répondre à une forte demande pour ces véhicules.

La G70 cible surtout les amateurs de conduite sportive qui privilégient l’agrément de conduite tout en bénéficiant d’un niveau de luxe relevé.

La vision du futur

Lors du dévoilement à la presse en septembre 2017, au centre de design du constructeur à Namyang, en Corée, Luc Donckerwolke, le grand patron de ce département, a présenté la G70 en soulignant que les caractéristiques esthétiques et visuelles de cette dernière sont un indice de ce que les prochaines Genesis vont nous offrir.

En tout premier lieu, la grille de calandre chromée est imposante et elle est l’élément visuel le plus important. Elle est encadrée par des blocs optiques d’une très grande discrétion débordant sur les ailes et surplombant un module triangulaire abritant les phares antibrouillard. Le becquet avant est doté pour sa part d’une large prise d’air. C’est d’un bel équilibre, pas trop chargé tandis que l’avant allongé et l’arrière tronqué accentuent l’allure sportive.

La présence d’une ligne de caractère en partie supérieure des parois latérales et d’un renflement en partie inférieure donnent du relief à la présentation tandis que l’aile avant est garnie d’un élément chromé en forme de boomerang, qui ne devrait pas plaire à tout le monde, mais qui donne du caractère à la voiture. La section arrière est classique et il faut souligner la présence d’un déflecteur intégré au couvercle du coffre.

Dans l’habitacle, on a mis le paquet au chapitre de la qualité des matériaux tandis que l’utilisation d’aluminium poli ajoute au caractère général. En revanche, sur certaines déclinaisons, on semble avoir abusé sur les sièges de surpiqûres en forme de losange. Mais encore une fois, c’est une question de goût. Les sièges avant se sont révélés confortables lors d’une randonnée de plusieurs heures tandis que les places arrière peuvent accepter les personnes de grande taille, bien qu’il ne soit pas facile d’y monter ou de s’en extirper.

Du sérieux

Certains se monteront incrédules face à cette voiture qui se mesure aux meilleures de la catégorie. Pourtant, Hyundai n’a pas embauché Albert Biermann, l’ancien ingénieur en chef de la Division Motorsport de BMW, pour dessiner des suspensions de sous-compactes. Il a mis sa compétence au développement du comportement routier de la G70 et de la Kia Stinger, cousine de la G70. En fait, c’est sur le légendaire circuit allemand du Nürburgring que la voiture a été mise au point.

Le client peut choisir entre un moteur quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé produisant 252 chevaux et un V6 biturbo de 3,3 litres d’une puissance de 365 chevaux. À une exception près, ces deux moteurs sont couplés à une boîte de vitesses automatique à huit rapports. L’exception cependant, la version 2.0T Sport à moteur quatre cylindres est offerte avec la boîte manuelle à six rapports, une suspension modifiée et les roues arrière motrices. Quelques tours de piste m’ont convaincu de la qualité des performances, de la tenue de route et de l’agrément de conduite de cette version.

Toutes les autres déclinaisons sont équipées de la boîte automatique et du rouage intégral. Cette dernière favorise les roues arrière afin que le pilote puisse avoir l’impression de conduire une voiture à propulsion. Sur l’autoroute, la G70 s’est révélée silencieuse, confortable tandis que son système de navigation était facile à déchiffrer et efficace. Il faut également accorder de bonnes notes à la boîte automatique dont les passages des rapports sont imperceptibles.

Le conducteur peut choisir entre trois modes de conduite soit : Éco, Confort et Sport. Ceci modifie les passages des rapports, la fermeté de la suspension adaptative de certaines versions en plus de la modification de l’assistance du volant. Un modèle sur l’autoroute, la G70 a également impressionné lors de plusieurs tours de piste effectués sur le circuit routier Sportium, situé à environ 150 km de Séoul.

Poussée dans ses derniers retranchements, la voiture demeure stable, les systèmes de gestion électronique de la stabilité démontrent leur efficacité et les puissants freins Brembo ont prouvé leur efficacité.

Vendue à un prix plus que concurrentiel, cette nouvelle venue devrait se faire valoir sur notre marché.

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