Genesis G80 2019: Elle a détrôné les japonaises…

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Antoine Joubert

Vous en conviendrez, la division de luxe de Hyundai a fait ses débuts avec une gamme de produits n’attirant qu’une infime partie de la population. En effet, c’est en 2016 qu’on inaugurait officiellement la marque Genesis, ne proposant d’abord que le choix de deux berlines. Pas de sportive, de cabriolet, et surtout, aucun VUS ou multisegment.

Il ne fallait donc pas s’attendre à ce que cette marque frappe un coup de circuit dès sa première année de commercialisation. Tout de même, la berline G80 réussissait, l’an dernier, à convaincre plus d’acheteurs que l’Acura RLX, l’Infiniti Q70 et la Lexus GS, trois berlines japonaises qui, depuis plus de vingt ans, tentent sans succès de rivaliser avec un autre trio, soit celui des Allemands (A6, Série 5, Classe E).

Ce trio-là, indétrônable, représente sans contredit le nec plus ultra en matière de puissance, de luxe et de technologie. Et puisque ces trois allemandes se sont toutes récemment renouvelées, aucune d’entre elles n’affiche quelconque ride. Notre G80, maintenant âgée de quatre ans puisque née sous l’écusson Hyundai, en 2015, souffre donc d’un exercice de comparaison avec la plus récente Audi A6, entre autres. Or, notre sujet possède néanmoins quelques cartes dans sa manche…

De la matière

Premier point, le luxe. Et surtout, en égard au prix qui défie franchement toute concurrence. Effectivement, pour une facture variant de 58 000 $ à 65 000 $, la G80 offre un équipement ultra complet ainsi qu’une finition extrêmement riche qui démontrent clairement le souci du détail du constructeur, mais aussi, elle s'avère un gage de qualité. Et bonne nouvelle, cette berline ne propose aucune option, mis à part le choix des teintes. Ainsi, contrairement à la concurrence, Genesis ne tente pas de faire grimper la facture vers des sommets outrageux.

Pour 2019, on élimine la version Luxury de base qui, l’an dernier, avait été de loin la moins convoitée. Il faut dire qu’avec l’arrivée pour le millésime 2018 d’une version Sport, une majorité d’acheteurs ont été séduits par sa présentation plus dynamique ainsi que par un environnement où le contraste des teintes et des différents matériaux n’est que du bonheur pour les yeux.

En se glissant à bord, le conducteur ne peut qu’être satisfait de la position de conduite et de cette impression d’être dans une grande berline de prestige au statut plus élevé qu’il ne l’est en réalité. Les sièges magnifiquement sculptés, l’expérience sensorielle et, par-dessus tout, ce long museau au style gracieux expliquent en partie ce sentiment. D’ailleurs, accordons aussi à la voiture une belle note pour sa ligne générale qui, sans être particulièrement originale, séduit nettement plus que celle de ses rivales nippones.

Sur le plan technique, la Genesis pèche par un point majeur, son poids. Ce dernier donne bien sûr l’impression d’une fausse solidité, mais il nuit, hélas, au comportement routier et aux distances de freinage. Bonne nouvelle, les modifications apportées aux éléments de suspension et aux freins de la version Sport permettent d’obtenir une conduite plus acérée que sur les modèles Technology et Ultimate, où l’embonpoint se fait davantage sentir. De ce fait, la version Sport serait à mon sens à privilégier, proposant un meilleur équilibre de conduite sans que le confort soit affecté. Il faut dire que la G80 offre différents modes de conduite qui, justement, auront un impact sur la fermeté de la suspension et de la direction, ainsi que sur la gestion de la puissance et de la boîte de vitesses.

Dotée de série de la transmission intégrale HTRAC, la G80 favorise la puissance aux roues arrière en redistribuant au besoin une partie du couple vers l’avant. L’automatique à huit rapports est également offerte de série, alors que chacune des trois versions bénéficie d’un moteur qui lui est propre. Il s’agit à la base d’un moteur V6 de 3,8 litres de 311 chevaux, honnête, sans plus, alors qu’au sommet trône un V8 de 5,0 litres d’une grande souplesse, bien que plutôt gourmand. De ce fait, le choix mécanique le plus convaincant se situe au milieu de la gamme, encore une fois avec la version Sport. Son V6 biturbo de 3,3 litres est bien adapté et permet d’obtenir une plage de puissance intéressante, sans tomber dans une consommation excessive.

Formule tout inclus

Comme chez certains constructeurs allemands, Genesis inclut un plan d’entretien. Ici, il comprend un service complet pour cinq ans ou 100 000 km, accompagné d’un service de voiturier avec véhicule de remplacement, ce qui signifie que vous n’aurez même pas à vous déplacer pour un rendez-vous chez le concessionnaire. Autres avantages : la garantie de base de cinq ans et la fiabilité jusqu’à maintenant remarquable, en plus d’un service cinq étoiles déjà applaudi par l’industrie. Voilà des arguments pour convaincre certains acheteurs ayant rencontré de mauvaises expériences, ailleurs dans l’industrie, de faire le saut du côté de Genesis.

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