PSA et FCA discutent toujours d’une fusion

Publié le 29 octobre 2019 dans Actualité par AFP

Les groupes automobiles français PSA (Peugeot, Citroën, Opel, Vauxhall, etc.) et italo-américain Fiat-Chrysler discutent d’un rapprochement, indique mardi le Wall Street Journal en citant des sources proches du dossier.

Une « possibilité » serait une fusion entre égaux des deux groupes, selon le journal américain. Le président du directoire de PSA Carlos Tavares deviendrait directeur général de la nouvelle entité, qui serait présidée par le patron de Fiat-Chrysler (FCA) John Elkann, avance-t-il.

«On ne commente pas les rumeurs de marché», a indiqué un porte-parole du deuxième constructeur automobile français. Même refus de réagir chez Fiat, à Turin.

Fiat-Chrysler avait été au printemps en pourparlers avec Renault, mais les négociations avaient été brutalement interrompues début juin.

M. Tavares s’était dit quelques semaines plus tôt « ouvert à toute opportunité qui pourrait se présente r», même si aucune discussion n’était alors en cours.

« Tout est ouvert, si on gagne de l’argent, on peut rêver de tout », avait-il dit en mars au salon de Genève, quand des articles de presse le jetaient déjà dans les bras du groupe italo-américain.

PSA a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 74 milliards d’euros (107 milliards de dollars CAN) et FCA de 110 milliards (160 millards de dollars CAN). À la Bourse, le groupe français pèse plus lourd, avec une capitalisation de 22 milliards d’euros (32 milliards de dollars CAN) contre 18 milliards pour l’italo-américain (26 milliards de dollars CAN).

L’union des deux groupes regrouperait les marques Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall.

« Tant le groupe FCA que PSA ont besoin d’une alliance» et «ce n’est pas la première fois que Elkann et Tavares se parlent », a commenté mardi soir le secrétaire général du syndicat Fim-Cisl, Marco Bentivogli, auprès de l’agence italienne AGI. « Quelle que soit l’alliance, elle doit permettre de croître sur les marchés asiatiques, de trouver des technologies et des ressources pour la transition vers l’électrique », a-t-il ajouté.

À New York, l’action FCA bondissait de 7,14% à 14,18 dollars en après-midi.