Hyundai Sonata - Encore une fois, près du but

Publié le 1er janvier 2020 dans 2021 par Marc-André Gauthier

Chaque fois qu’on publie des textes en ligne qui parlent des produits coréens, je suis surpris de voir à quel point certains internautes continuent de croire que la compagnie est la même que celle qui fabriquait la Hyundai Pony. On va mettre une chose au clair: les produits coréens sont épatants. Que l’on pense au Kia Telluride, qui rafle tous les prix, ou encore à la petite Elantra qui, génération après génération, a positivement évolué.

Hyundai, tout comme Kia, arrive à se comparer aisément aux meilleurs dans chaque catégorie de véhicules. Dans le segment agonisant des berlines intermédiaires, saigné chaque année par les VUS, Hyundai choisit de miser encore avec une nouvelle Sonata, disponible en trois versions plutôt intéressantes. Attention toutefois : elle fait face à la Toyota Camry et la Honda Accord, des références mondiales en la matière, ou encore à la sportive Mazda 6. La Sonata 2021 se rapproche dangereusement du but, encore une fois, bien qu'il lui manque encore un petit quelque chose pour se faire une place.

Trois versions pour trois personnes différentes


Comme par le passé, Hyundai s’attaque à la concurrence avec plusieurs déclinaisons de sa Sonata. Premièrement, il y a la version « normale » de la voiture. Une berline intermédiaire, roues motrices avant, une formule bien connue. Quand on se tourne vers cette variante de la Sonata, on a le choix entre deux moteurs que vous connaissez déjà si vous êtes un amateur de Hyundai. Un quatre cylindres de 2,5 litres, qui développe 191 chevaux et 181 lb-pi de couple. Sinon, on peut opter pour un moteur quatre cylindres turboco de 1,6 litre, qui lui produit 180 chevaux et 195 lb-pi de couple. Dans les deux cas, on dispose d'une boîte automatique à huit rapports.

Deuxièmement, on a une option hybride! Oui, on vise à améliorer le monde, un trajet vers le dépanneur à la fois. Hyundai nous parle d’une technologie incroyable, mais il s’avère difficile de trouver la puissance de l’ensemble. Vous pouvez télécharger la brochure de la Sonata hybride, on mentionne un quatre cylindres de 2 litres avec un moteur électrique de 38 kW, voilà tout. En fait, ça donne 192 chevaux combinés, une puissance similaire à ce qu’on avait avant. Cependant, l’économie d’essence s’est améliorée, tournant autour de 5 L/100 km. Mais ce n’est pas mieux qu’une Camry hybride ou une Accord hybride. Et malheureusement, on ne prévoit pas le retour sur le marché d’une hybride rechargeable. Dommage, la Sonata se démarquait dans le domaine.

Finalement, pour le jeune à casquette à l’envers en vous, Hyundai nous arrive avec une Sonata N… Line. N, c’est le AMG de Hyundai, si on veut. Mais la Sonata a une N-Line, inspirée par N, si on veut. On aura donc sous le capot un moteur quatre cylindres de 2,5 litres turbocompressé développant près de 290 chevaux et 310 lb-pi de couple, accouplé à une boîte manuelle robotisée à huit rapports. Oui, c’est moins puissant qu’une Camry V6, mais nettement plus amusant grâce à plus de 40 lb-pi de couple en plus, et une transmission plus sportive. De plus, la version N-Line a un habitacle aux accents sportifs, avec de gros et beaux sièges baquets, qui la distingue véritablement des autres. Il ne faudrait pas que Toyota arrive avec une Version TRD quatre roues motrices de sa Camry…

Des qualités indéniables


Peu importe le modèle pour lequel vous optez, il y a des qualités inhérentes à la Sonata 2021. Tout d’abord, quel style! On sait que Hyundai cherche à ce que chacun de ses produits soit différent des autres, visuellement, c’est réussi ici. On apprécie particulièrement les lumières à l’avant de la voiture, dont les lignes se poursuivent sur le capot.

L’habitacle de la Sonata est spacieux, accueillant, offrant un design premium. Seul petit bémol, les sièges arrière manquent de rembourrage. Côté technologies, on se sent au paradis. On a un bon système d’infodivertissement, complet, facile à utiliser, et intégrant Apple CarPlay et Android Auto. Les aides à la conduite s’avèrent des plus avancées, et si on est sur une route relativement droite, on peut rouler longtemps sans toucher le volant, même s'il faut demeurer attentif en tout temps.

En fait de conduite, la Sonata est solide, gracieuseté de ce que Hyundai appelle sa « super structure », c’est-à-dire une construction monocoque robuste, qui tolère bien le transfère de poids d’un côté de la voiture à l’autre lors de séances de conduite plus enthousiastes. La direction est même plutôt précise, et les modes de conduites intelligents s’adaptent bien à notre comportement, ce qui contribue évidemment à l’expérience.

Malheureusement, il en manque encore un peu pour rejoindre la Camry. Le simple fait que Toyota propose sa berline avec quatre roues motrices suffit à reclasser la Sonata au second rang. Et comme Toyota n’utilise pas de motorisation turbo, on peut présumer une meilleure fiabilité, et des coûts d’entretien plus bas. Mais si la Hyundai vous intéresse, ce n’est pas un mauvais achat, bien au contraire. On y est presque !

Feu vert

Feu rouge