Balado : Daewoo, ce constructeur coréen qui n’aura été que de passage

Publié le 19 octobre 2021 dans Balado par Le Guide de l'auto

Le passage de la marque coréenne Daewoo n’aura été que très bref au Canada. En effet, après s’être installée au pays en 1999, elle est aussitôt repartie en cours d’année 2002.

Alors que cette aventure s’est produite il y a une vingtaine d’années, Antoine Joubert et Germain Goyer ont reçu John May, directeur des pièces et du service chez Daewoo de 1999 à 2001, à l’émission Le Guide de l’auto sur QUB Radio. Ensemble, ils ont retracé les moments marquants de ce constructeur et tenté de comprendre les causes de cet échec commercial.

Une gamme étoffée

Puisqu’elles étaient deux nouvelles marques coréennes à débarquer sur le marché canadien au tournant du millénaire, Daewoo et Kia étaient souvent mises en comparaison. Cependant, alors que Kia ne comptait que deux modèles à son arrivée au pays (Sportage et Sephia), Daewoo proposait une gamme bien plus étoffée.

« En 1999 et au début 2000, quand tu regardes les deux compagnies, je crois que Daewoo avait un produit qui était plus intéressant que ce que Kia avait à ce moment-là. [...] On avait la Lanos à trois portes, la Lanos à quatre portes, la Nubira berline, la Nubira familiale et on avait la Leganza », se rappelle M. May, qui a quitté le giron de Nissan en 1999 pour participer au lanceemnt de Daewoo en sol canadien.

Un réseau de concessionnaires à bâtir rapidement

Au moment où John May a rejoint les rangs de Daewoo en 1999, le constructeur ne comptait qu’une poignée d’employés au pays. En plus de son rôle de directeur des pièces et du service, il avait pour mission de recruter des concessionnaires.

« On était là en même temps que Kia a commencé à développer le réseau de concessionnaires de leur côté. Kia est arrivé six mois après nous. On compétitionnait un contre l’autre », se souvient M. May. Au terme du projet, Daewoo comptait un réseau de 17 concessionnaires à travers la province.

Une faillite qui a mis un terme à l’aventure

Avec le recul, on réalise que le constructeur Daewoo est disparu aussitôt qu’il est apparu. Interrogé sur la fin de l’aventure, M. May avance que « le président de Daewoo en Corée avait fait des choses pas très catholiques. Là, on essayait de vendre la compagnie à Chrysler et ça s’en allait dans la bonne direction. Pendant ce temps, aux États-Unis, des journalistes ont commencé à parler de l’unification des deux compagnies et ils comparaient l’achat à l’idée de prendre 1,5 milliard de dollars, à mettre ça sur une barge et à amener ça au milieu de l’océan et à la faire couler ensuite. Les chances n’étaient pas du côté de Daewoo. »

À cette période, Hyundai s’est portée acquéreur de Kia qui était aussi dans une situation financière difficile. Comme le raconte M. May, « le gouvernement coréen a essayé de forcer Hyundai à racheter Daewoo. » Mais ça ne s’est pas produit. En fin de compte, General Motors a acquis Daewoo.

Actualités de la semaine

Au cours de cette émission, il a aussi été question du dévoilement du Lexus LX 2022, de la baisse de prix du Volvo XC40 Recharge et de l’annonce de l’offre d’une boîte manuelle pour l’Acura Integra.

Essais routiers

Les deux animateurs ont aussi livré leurs impressions sur les Jeep Grand Wagoneer 2022 et Toyota Prius Prime 2022 mis à l’essai.

Réponses aux questions des lecteurs

Antoine Joubert et Germain Goyer répondent aux questions du public concernant le Nissan Frontier 2022 ainsi que le Toyota Tacoma 2022, la BMW Série 2, la Audi A3 et la Volkswagen Eos ainsi que le Hyundai Kona électrique.  

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