7 mythes à défaire sur l’alcool au volant

Publié le 1er juillet 2022 dans Dossiers et conseils par Le Guide de l'auto

La conduite en état d’ébriété demeure un sérieux problème. Certaines personnes se croient invincibles ou plus en possession de leurs moyens qu’elles le sont en réalité. D’autres pensent que la loi ne s’applique pas à elles ou essayent de trouver des façons de la contourner.

En se référant à des policiers, avocats, experts de CAA-Québec et de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), tâchons de défaire sept mythes reliés à la consommation d'alcool et à la conduite automobile.

1. « Je connais un truc pour faire baisser mon taux d’alcool. »

Désolé, mais seul le temps peut agir. Prendre une douche froide, un café fort, une boisson énergisante, courir ou danser ne diminue pas l'effet de l'alcool. Il faut donc attendre que le foie fasse son travail. De même, manger après avoir bu ne change rien – même la bonne poutine de fin de soirée. L'alcool est déjà rendu dans le sang et il est trop tard.

2. « Pas de danger, je ne vais pas loin. »

Lorsqu'on connaît bien le trajet, on a tendance à relâcher notre attention au volant et à se mettre sur le « pilote automatique », ce qui diminue notre vigilance. Il faut alors beaucoup plus de temps pour réagir à un imprévu, et c’est encore pire sous l'effet de l'alcool. Voilà pourquoi un grand nombre d'accidents se produisent près de la maison.

3. « Ça fait une heure que je ne bois plus! »

Rappelez-vous que le taux d'alcool dans le sang continue de monter après le dernier verre : il atteint son maximum une heure après. En outre, si vous avez trop consommé d'alcool, une heure d'attente ne changera rien. Ainsi, pour éliminer 70 mg d'alcool par 100 ml de sang, vous devez attendre près de cinq heures.

4. « Je ne suis pas à 0,08. Je ne risque rien. »

L'alcool n’est pas la seule chose qui puisse affaiblir votre capacité à conduire. Plusieurs autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte : fatigue, drogue, médicaments, stress, maladie, etc. Un policier peut vous arrêter même avec un taux d'alcool inférieur à 0,08 (80 mg d'alcool par 100 ml de sang) par exemple en vous faisant passer des épreuves de coordination des mouvements.

5. « Pas grave, je ne roule pas sur un chemin public. »

Le Code criminel s'applique à tous les véhicules motorisés, peu importe l'endroit où ils circulent. Si vous avez consommé et que vous conduisez une auto, un VTT, un tracteur ou tout autre véhicule motorisé, vous pouvez être arrêté et accusé de conduite avec les facultés affaiblies. Par ailleurs, sachez que les alcootests muraux à la sortie d'un bar ou près des toilettes de même que les petits tubes achetés à bas prix peuvent indiquer votre taux d'alcool, mais ils ne mesurent pas votre capacité de conduire.

6. « Je peux boire en auto si je ne conduis pas. »

Il est interdit, en vertu de l’article 443 du Code de la sécurité routière du Québec, de consommer des boissons alcoolisées ainsi que toutes drogues, et ce, pour tous les occupants du véhicule. C’est vrai, il existe une forme de tolérance en ce qui a trait aux limousines, mais l’interdiction est bien réelle.

7. « Je peux dormir dans l’auto pour dégriser avant de reprendre le volant. »

Le Code criminel ne fait pas de distinction à savoir si le moteur est en marche ou non. Ainsi, il est également interdit de se trouver ivre dans sa voiture en possession des clés. Dès qu’une personne entre dans un véhicule avec les clés, elle est réputée en avoir la garde et le contrôle.