L’essence sous les 2$... mais pas pour longtemps

Publié le 4 juillet 2022 dans Actualité par Agence QMI

Non, vous ne rêvez pas : le prix de l’essence a chuté sous la barre des 2 $ le litre hier dans certaines stations-service du grand Montréal.

Plusieurs stations de la grande région de Montréal affichaient le litre d’essence à 1,99 $. À Grenville-sur-le-Rouge et à Saint-Zotique, on pouvait même faire le plein à 1,95 $.

Le prix de l’essence s’affichait tout juste sous les 2 $ le litre hier matin sur le chemin Chambly, à Saint-Hubert en Montérégie.

À Québec, le prix le plus bas actuellement enregistré sur la plateforme GasBuddy était de 2,07 $/L. Il s’agit d’une baisse d’environ 10 ¢ depuis la semaine dernière.

Enfin une pause

Cette baisse de prix fait du bien au portefeuille des automobilistes qui ont dû conjuguer avec le litre d’essence s’élevant en moyenne à 2,13 $ le mois dernier, selon les données de CAA Québec. 

Mais la baisse ne devrait pas durer étant donné la difficulté du marché de produire davantage de pétrole pour faire baisser les prix.

Afin de réduire le prix à la pompe, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a annoncé vendredi une baisse de la taxe sur l’essence. Celle-ci permettra aux automobilistes d’économiser en moyenne 465 $ par an, selon lui.

Les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Alberta profitent déjà d’un répit à la pompe offert par leur gouvernement provincial.

Une fausse bonne idée

Cette baisse des taxes ne serait toutefois pas une solution viable, selon Jean-Thomas Bernard, professeur d’économie à l’Université d’Ottawa.

« Les prix sont à la hausse parce que la demande est forte par rapport à ce qui est disponible. Baisser les prix de façon artificielle ne fait rien pour accroître l’offre », a-t-il mentionné en entrevue avec TVA Nouvelles. 

La semaine dernière, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés ont annoncé vouloir augmenter leur production. 

La décision est purement symbolique « compte tenu du peu de capacités disponibles », a affirmé Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

L’OPEP+ n’est pas en mesure de compenser le manque de pétrole lié à l’instauration par les États-Unis et l’Union européenne d’un embargo sur les livraisons russes.

ÇA BAISSE UN PEU PARTOUT 

Prix moyen affiché samedi dans des villes du Québec

Source : CAA Québec

– Avec la collaboration de Camille Payant et de l’AFP