Chevrolet Trax - En attente de nouveauté

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Luc Gagné

Le Chevrolet Trax a la couenne dure. Ce petit utilitaire sillonne les routes du Québec depuis bientôt 10 ans sans avoir beaucoup changé. Le créneau dont il fait partie, par contre, s’est transformé radicalement. Alors qu’il opposait une poignée de rivaux en décembre 2012, lorsque les premiers Trax sont arrivés chez les concessionnaires, on en compte désormais une vingtaine! C’est dire combien les VUS sous-compacts ont gagné en popularité.

À ses débuts, le Trax brillait par ses dimensions réduites, son habitabilité surprenante et sa transmission intégrale. Sa bouille sympathique a aussi contribué à son succès. Voilà pourquoi, dans ses meilleures années, il s’est hissé aux premières places du palmarès des ventes dans son créneau. Mais à partir de là, il a fait du surplace.

Aujourd’hui, les Hyundai Venue, Nissan Kicks, Mazda CX-3 et Toyota C-HR lui donnent la réplique. En effet, les Subaru Crosstrek, Nissan Qashqai Hyundai Kona ou Kia Seltos, plus gros, ne jouent plus vraiment dans la même cour. Ces nouveaux venus s’intercalent entre les modèles sous-compacts les plus petits, comme le Trax, et les modèles compacts. Au sein de la gamme Chevrolet, il y a maintenant le Trailbalzer qui n’aide pas le Trax à maintenir ses ventes.

Pour les négociateurs

Dans l’attente d’une refonte ou d’un remplacement, le Trax attirera donc surtout des acheteurs en quête de produits dont le prix est résolument négociable. Cela n’enlève toutefois rien à ses particularités intéressantes.

La principale demeure son habitacle. À la fois spacieux et polyvalent, il a de multiples espaces de rangement petits et grands. Quatre adultes de taille moyenne y trouveront le confort souhaité. C’est possible grâce aux places arrière qui offrent plus de dégagement au niveau des jambes qu’un Mazda CX-3, et plus encore qu’un Toyota C-HR. Une garde au toit généreuse, nettement supérieure à ce dont on dispose dans ces deux derniers VUS, rend la banquette arrière d’autant plus accueillante pour de grandes personnes.

Habitacle polyvalent

Son coffre transformable est aussi très volumineux, du moins pour un si petit véhicule. Lorsque l’on replie les dossiers de la banquette arrière, le volume utile surpasse celui du Kicks et du C-HR. Il est même supérieur à celui d’un CX-30, un modèle rival pourtant plus long.

À l’instar de son jumeau, le Buick Encore, le Trax bénéficie d’une particularité originale et pratique qu’aucun constructeur rival n’a jugé bon de reproduire. Il s’agit du dossier du siège du passager avant qui se rabat vers l’avant. Cela permet de transporter des objets longs et encombrants mesurant jusqu’à 8 pieds comme une échelle ou une planche à rame!

Signe d’une popularité en baisse, la gamme du Trax ne compte plus que deux niveaux de dotation. Le Trax LT, le modèle le plus cossu, se reconnaît à ses brancards de toit, à ses feux diurnes et ses feux arrière à DEL, et à ses roues en alliage de 16 pouces (18 pouces en option). La dotation de série comprend un système d’infodivertissement avec écran tactile de 7 pouces compatible avec Bluetooth, Apple CarPlay et Android Auto. Cela dit, les sièges chauffants sont réservés au Trax LT, tout comme l’ensemble plutôt sommaire de dispositifs d’aide à la conduite nommé « groupe Confiance du conducteur ». Tristement, cet ensemble figure parmi les options de cette version que l’on dit pourtant haut de gamme.

Le Trax 2022 dispose d’une nouvelle version du 4 cylindres à turbocompresseur qu’il a eu jusqu’ici. Ce moteur troque l’injection séquentielle pour l’injection directe et livre 17 chevaux et 29 livres-pieds de couple de plus. Par le biais d’une boîte de vitesses automatique à 6 rapports, qui n’a pas changé, il entraîne les roues avant ou les quatre roues, si l’acheteur opte pour la traction intégrale.

Ce moteur paraît moins modeste que la version de 138 chevaux qu’il remplace. Dans ce créneau, plusieurs VUS ont des moteurs de 150 chevaux et plus. Cette augmentation de puissance n’en fait toutefois pas un foudre de guerre. Bien qu’il ne manque pas de couple à bas régime, ses cotes confirment la vocation « métro-boulot-dodo » d’un véhicule qui n’est même pas apte à faire du remorquage, d’après le constructeur. Cette tâche est dévolue au Trailblazer ou à l’Equinox, selon les besoins.

Sur la route, on découvre un véhicule qui a indubitablement vieilli. Si la direction s’avère précise, l’insonorisation reste perfectible et la suspension privilégie le confort aux dépens d’un roulis prononcé dans les courbes. Enfin, l’effet de couple que l’on ressent parfois à bas régime était sans doute acceptable il y a dix ans, mais plus aujourd’hui.

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