Dix choses à savoir au sujet de la Mazda RX-7 1993

Publié le 17 août 2018 dans Top 10 par William Clavey

La semaine dernière, Mazda Canada nous a permis de rouler en Mazda RX-7 1993. Affichant seulement 30 000 km au compteur, elle vient directement de la collection privée du constructeur, une voiture qui n’a jamais vu l’hiver québécois, et qui n’a jamais été victime du mouvement de tuning qui est, en partie, responsable pour sa popularité monstre. Une RX-7 (FD) à l’état neuf, sans modification, originale de l’usine. Imaginez! Il était impossible pour nous de refuser cette offre…

La Mazda RX-7 de troisième génération compte parmi les voitures sport japonaises les plus intrigantes en raison de son moteur rotatif biturbo et de ses performances dignes de mention à l’époque. Elle a fait partie de la vague de voitures sport ultrasophistiquées japonaises nées dans les années 90, avec l’Acura NSX, la Nissan 300ZX et la Toyota Supra. Aujourd’hui, elle connaît une popularité remarquable auprès des collectionneurs étant donné sa rareté et son impact dans le milieu automobile. Voici dix choses à savoir au sujet de cette légende.

10) Son moteur n’a ni pistons ni arbres à cames
L’une des grandes distinctions de la Mazda RX-7, c’est son moteur rotatif, mieux connu sous l’appellation Wankel. Inventé par les Allemands et perfectionné par le constructeur nippon Mazda, il n’a rien en commun avec les autres moteurs thermiques. Celui-ci ne comprend ni pistons ni tête de moteur. L’explosion de l’essence s’effectue dans ce cas-ci via deux rotors qui ressemblent à d’énormes triangles à pointes courbées. Ceux-ci tournent très rapidement à l’intérieur d’une chambre à combustion, ce qui explique la capacité du moteur de révolutionner à des régimes élevés tout en douceur.

9) C’est une deux places
Afin de maintenir la répartition de poids la mieux centrée possible, les ingénieurs de la RX-7 ont préféré éviter d’ajouter à leur bolide une banquette arrière. La RX-7 ne comprend que deux sièges sport à l’avant et deux minuscules compartiments de rangement à l’arrière. En fait, son habitacle n’est pas beaucoup plus spacieux que celui d’une Mazda MX-5 Miata de la même époque.

8) Elle était une des voitures les plus rapides de son époque
Même si le moteur de la RX-7 est étrange, il produit néanmoins une étonnante cavalerie de 255 chevaux et un couple de 217 lb-pi. Grâce à une boîte manuelle à cinq rapports, un rouage à propulsion et une masse nette plus légère que ses concurrentes japonaises, le petit coupé sport réalisait le 0-100 km/h en seulement cinq secondes, soit 0,4 seconde derrière une Dodge Viper RT/10 alimentée par un V10 de 400 chevaux!

7) Son moteur surchauffe facilement
Une des grandes faiblesses du moteur rotatif turbo est le fait qu’il a tendance à surchauffer facilement, une caractéristique qui n’a pas joué en la faveur de la réputation de la RX-7. Pour remédier au problème, les ingénieurs ont concocté un système d’évacuation de chaleur. Hélas, malgré tous ces efforts, l’habitacle de la bête demeure très chaud, ce qui peut rendre l’expérience de conduite plutôt désagréable.

6) Elle est plus légère qu’une Mazda3
Grâce au moteur rotatif qui est beaucoup plus compact qu’un moteur à pistons, la masse nette du véhicule a pu rester la plus basse possible. Affichant une masse nette de seulement 1 265 kg (2 789 lb), la RX-7 est plus légère de 101 kg (224 lb) qu’une Mazda3 moderne , mais développe 71 chevaux de plus.

5) Elle est rare
Étant donné que la Mazda RX-7 de troisième génération ne s’est vendue sur notre marché que pendant trois ans, soit de 1993 à 1995, très peu d’exemplaires ont vu la route, sans oublier le fait que l’auto était plutôt dispendieuse avec un prix de départ 42 545 $ (avant les frais de transport et préparation). De plus, les voitures vendues ont soit été modifiées, soit accidentées, faisant de ce bolide une véritable perle rare sur le marché d’occasion.

4) Ses turbos sont séquentiels
De nos jours, les autos alimentées par des moteurs biturbos sont fréquentes, mais dans les années 90, ce genre de technologie n’était réservée qu’aux voitures exotiques et de très haute performance. La RX-7 arborait des turbocompresseurs séquentiels qui embarquaient à des moments différents dans la plage de puissance. Le premier, d’une poussée de 10 psi (0,7 bar), s’occupait du couple à bas régime, et s’activait à 1 800 tours/min. Le deuxième s’activait à 4 000 tours/min, délivrant lui aussi une poussée de 10 psi (0,7 bar) jusqu’au régime maximal de 8 000 tours/min.

3) Si on la démarre, on ne peut plus l’éteindre!
Une des multiples consignes d’opération d’un moteur rotatif est de ne pas éteindre la voiture si elle vient d’être démarrée. Le manuel de l’utilisateur d’une RX-7 spécifie que son moteur doit tourner au repos quelques minutes suite au démarrage. Si l’on ne respecte pas cette consigne, il risque de s’étouffer et ne pas redémarrer!

2) Il faut attendre avant de l’éteindre
De nos jours, on ne soucie plus des turbocompresseurs lorsque l’on éteint notre voiture. Même après avoir poussé l’auto à fond de train sous le soleil, les nouveaux systèmes de refroidissement des turbo s’assurent de tout bien refroidir. Cependant, dans les années 90, il était important de laisser tourner le moteur au repos, environ une minute, avant de l’éteindre. À l’époque, les turbo étaient refroidis à l’huile et il était essentiel de bien laisser circuler celle-ci un moment afin d’assurer la longévité des turbo.

1) Elle consomme beaucoup d’essence
Même si son minuscule moteur affiche une cylindrée de 1,3 litre, le moteur rotatif est en réalité très gourmand. À l’époque, Mazda déclarait une consommation mixte ville/route de 13 L/100 km. En ville, la RX-7 enregistrait une consommation moyenne de 15 L/100 km, des chiffres qui ressemblent à ceux d’un Chevrolet Silverado alimenté par un énorme V8 de 6,2 litres...