Dix coupés sport qu’on a perdus

Publié le 7 février 2019 dans Top 10 par William Clavey

Aujourd’hui, les VUS et les camionnettes dominent le parc automobile, mais il y a à peine deux décennies, le marché était bien différent.

Très populaires lors des années 80 et 90, les coupés sport ont longtemps été synonymes de sportivité, de design et d’indépendance. Hélas, au début des années 2000, les consommateurs ont commencé à se tourner vers des véhicules plus polyvalents, comme les voitures compactes à hayon, les berlines et, sans surprise, les VUS.

L’offre des voitures deux portes a tranquillement diminué. Aujourd’hui, seulement quelques constructeurs en offre toujours au sein de leur gamme. Rappelons-nous de cette catégorie de voiture presque éteinte avec dix coupés sport qu’on a perdus.

10) Pontiac G6 (2005-2010)
Ayant comme but de remplacer la Grand Am chez Pontiac, la G6 était à la base une berline intermédiaire conçue pour rivaliser des bagnoles comme la Honda Accord, la Toyota Camry et la Nissan Altima. En déclinaison coupé, elle se démarquait par son design moderne et épuré. Reposant sur la plateforme Epsilon de GM, elle affichait une tenue de route et une qualité d’assemblage nettement supérieures à ce que les consommateurs étaient habitués de recevoir des produits GM. À la fin de sa carrière, juste avant que General Motors mette fin à la division Pontiac, la G6 GTP s’offrait avec un V6 de 3,9 litres d’une puissance de 240 chevaux et une boîte manuelle à six rapports.

9) Nissan Altima (2008-2013)
Conçue pour voler des ventes à la Honda Accord coupé, l’Altima coupé marquait l’arrivée de la première Altima à deux portières lorsqu’elle fut dévoilée au Salon de Los Angeles en 2006. Basée sur une plateforme raccourcie de la berline, avec un toit plus bas afin de lui confier une apparence plus sportive, l’Altima coupé était propulsée par les mêmes moteurs que sa sœur, soit un quatre cylindres de 2,5 litres d’une puissance de 175 chevaux, soit un V6 de 3,5 litres de 270 chevaux. Hélas, elle ne se vendit pas très bien, ce qui a forcé Nissan de la discontinuer en 2013.

8) Scion tC (2005-2016)
C’est étrange de parler de la marque Scion dans le passé, car on a l’impression qu’elle vient tout juste de se pointer le nez! Certes, la sous-division de Toyota n’a pas fait long feu, mais elle a tout de même laissé sa marque avec des petits bolides adorables comme la Scion tC. C’était un coupé conçu pour rivaliser la Honda Civic Si et la Kia Forte Koup. Partageant ses composantes mécaniques avec d’autres véhicules Toyota, comme le moteur quatre cylindres de 2,4 litres d’une puissance de 161 chevaux et un couple de 162 lb-pi, la tC n’était pas ultra rapide, mais son prix abordable et son allure distinguée lui ont tout de même permis de bien se vendre. Aujourd’hui, elle devient tranquillement un objet de collection recherché.

7) Mitsubishi Eclipse (1990-2012)
De nos jours, le nom Eclipse est estampé sur un petit VUS, mais pendant plus de deux décennies, ce nom fut attribué à une des voitures sport les plus iconiques de son époque. Introduite à la fin des années 80 pour rivaliser des bolides comme la Honda Prelude, la Toyota Celica, la Nissan 240SX et la Mazda MX-6, l’Eclipse a évolué au courant des années 90 sous une variation de déclinaisons. La plus reconnue fut celle de deuxième génération. Vendue ici sous le nom Eagle Talon, elle était alimentée par un moteur turbo de 2,0 litres d’une puissance de 210 chevaux, et équipée d’une transmission intégrale avancée. Elle était tellement populaire, qu’elle fut l’une des stars du premier film Rapides et Dangereux. À la fin de sa vie, en 2012, l’Eclipse avait beaucoup changé. Plus grosse et plus lourde que sa devancière, son design ne faisait pas l’unanimité auprès des puristes, et son moteur V6 ne livrait pas les mêmes sensations fortes que l’ancien moteur turbo.

6) Toyota Solara (1998-2008)
Essentiellement la remplaçante de la Camry deux portes commercialisée dans les années 90, la Solara avait comme but de se distinguer de la berline par une allure nettement plus sportive. Son toit élancé, ses phares verticaux et son design organique ont tous joué un rôle dans cette distinction importante. Offerte sous les variantes cabriolet ou coupé sport, la Solara, bien que d’apparence différente d’une Camry, empruntait tout de même presque toutes ses composantes mécaniques à sa sœur, comme son moteur V6 de 3,3 litres d’une puissance de 210 chevaux et un couple de 220 lb-pi. Et comme une Camry, la Solara affichait une cote de fiabilité remarquable.

5) Honda Accord (1989-2017)
Introduite en 1976, la Honda Accord a rapidement gagné le respect des consommateurs nord-américains. Même aujourd’hui, en dépit du déclin des berlines intermédiaires, elle demeure une voiture qui se vend très bien. C’est en 1989 que le coupé deux portes fut introduit à la gamme pour la première fois. Rendu-là, l’Accord avait déjà beaucoup évolué, et en version deux portes, elle partageait son moteur et ses éléments de suspension avec la Honda Prelude, mais sous une allure plus confortable et décontractée. Au fil des années, des éditions performantes furent introduites, comme la EX-R en 1994, alimentée par un moteur 2,2 litres VTEC. Même avant qu’elle nous quitte, en 2017, l’Accord coupé demeurait un véritable bijou pour les amateurs de conduite grâce à son puissant moteur V6 de 3,5 litres et sa boîte manuelle à six rapports.

4) Toyota Celica (1971-2006)
Pendant plus de trois décennies, la Toyota Celica figurait parmi les chouchous des amateurs de voitures sport en raison de son comportement routier marqué, son prix abordable et sa fiabilité légendaire. Son moment de gloire était à la fin des années 80 où elle soulignait plusieurs victoires dans les courses de rallye. Une déclinaison homologuée du bolide de course, mieux connu sous l’appellation GT-Four, fut l’une des éditions les plus puissantes du modèle. À la fin de sa vie, la Celica arborait une allure nettement plus futuriste que ses devancières. Fini les phares escamotables et les moteurs turbo et place à une conception légère. L’une de ses innovations les plus marquantes fut son minuscule moteur atmosphérique de 1,8 litre – conçu en partenariat avec Yamaha – développant pas moins de 192 chevaux!

3) Honda Prelude (1978-2001)
Comme la Celica, la Prelude est née à une autre époque. Et comme sa rivale nippone, elle a longtemps été une arme de choix pour les amateurs de performance. Toujours alimentée par des moteurs quatre cylindres, et uniquement livrable avec un rouage à traction, la Prelude a longtemps servi de banc d’essai pour les nouvelles technologies de la marque Honda. Plusieurs avancés technologiques, comme la vectorisation du couple « Super Handling », le système à quatre roues directionnelles et le système de calage variable des soupapes VTEC furent introduits en premier lieu dans la Prelude. Lorsqu’elle nous a quitté en 2001, son quatre cylindres atmosphérique de 2,2 litres - produisant une épatante cavalerie de 217 chevaux-, et son différentiel avant sophistiqué lui permettait de suivre des bolides beaucoup plus dispendieux dans les courbes.

2) Cadillac CTS (2010-2014)
Introduite au Salon de Detroit en 2008, la déclinaison deux portes de la Cadillac CTS avait comme objectif de s’en prendre à des bagnoles allemandes comme la BMW Série 4, la Mercedes-Benz Class C coupé et l’Audi A5. Elle se démarquait par une silhouette nettement plus angulaire et distinguée que la berline. En version « normale », la CTS coupé était alimentée par un moteur V6 de 3,6 litres d’une puissance de 304 chevaux, le tout associé à un rouage à propulsion ou intégral. Mais la déclinaison la plus intéressante fut la CTS-V en raison de son énorme moteur V8 de 556 chevaux, et sa bonne vielle boîte manuelle à six rapports. Bien qu’elle ne fût pas très populaire aux yeux des consommateurs lorsqu’elle était neuve, la Cadillac CTS-V demeure aujourd’hui une voiture très prisée dans le marché des véhicules d’occasion.

1) Acura RSX (2002-2006)
Lorsqu’elle nous a quitté en 2006, la RSX fut le dernier coupé sport commercialisé par Acura. De ce côté-ci du Pacifique, elle venait remplacer l’Integra, mais elle continua sous cette nomenclature dans d’autres marchés, toujours offerte en déclinaison Type R. Plus moderne et raffinée que sa devancière, l’Acura RSX arborait tout de même les qualités tant adorées d’un coupé sport : le design, la technologie et la sportivité. En déclinaison Type S, elle s’offrait avec un puissant moteur 2,0 litres VTEC. Sans devoir dépendre d’un turbo, ce bijou de moteur développait 200 chevaux, le tout, à un régime moteur astronomique de 8 000 tours/min! En raison de telles performances, l’RSX, comme l’Integra, fut rapidement prisée par les amateurs de voitures sport et de tuning. À ce jour, Acura n’a toujours pas réussi à recapturer l’engouement de ce coupé sport.