10 versions rares de modèles populaires que vous avez oubliées

Afin de répondre aux besoins diversifiés des acheteurs et de rejoindre la plus vaste clientèle possible, les modèles les plus populaires sont bien souvent offerts en de multiples versions. Or, les tentatives d’augmenter les volumes de ventes ne sont pas toujours couronnées de succès. Voici donc dix versions de véhicules répandus qui ne sont pas passées à l’histoire.

Audi A4 FrontTrak CVT (2002-2016)

Depuis quelques années, les constructeurs généralistes vendent des véhicules de plus en plus luxueux (et coûteux), alors que les marques de luxe offrent des modèles plus dépouillés et abordables. Ce chassé-croisé a notamment donné lieu à l’Audi A4 FrontTrak. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une version dégarnie de l’A4, dotée d’un rouage à traction… et d’une boîte CVT ! Deux caractéristiques peu communes pour une voiture de luxe. En 2017, Audi a abandonné cette configuration qui ne collait pas à l’image de prestige que le constructeur veut renvoyer.

Chevrolet HHR SS Panel Van (2009)

General Motors proposait une gamme de véhicules très vaste dans les années 2000, et le Chevrolet HHR SS Panel Van était certainement une curiosité. Partageant sa plateforme et sa mécanique avec la Cobalt SS, ce drôle de véhicule de livraison était animé par un moteur 2 litres turbo de 260 chevaux et était exclusivement associé à une boîte manuelle à cinq rapports. Au total, seulement 216 unités auront été produites, faisant du HHR SS Panel Van un modèle deux fois plus rare que la Bugatti Chiron…

Chevrolet Silverado/GMC Sierra Hybride (2009-2013)

Alors que les camionnettes pleine grandeur à motorisation hybride comme les Ford F-150 PowerBoost et Toyota Tundra i-FORCE MAX débarquent, Chevrolet et GMC avaient tenté une incursion dans le segment lors du choc pétrolier de 2008 avec les Silverado et Sierra Hybrides. Deux moteurs électriques étaient associés à un V8 de 6 litres, un choix technique plutôt curieux pour une motorisation dite verte. En raison d'un prix assez élevé et d'une capacité de remorquage inférieure (environ 6 000 livres), peu d’acheteurs ont opté pour ces camionnettes hybrides.

Dodge Caliber SRT4 (2008-2009)

Cousine technique des Jeep Compass et Patriot, la Dodge Caliber remplaçait la (pas très) regrettée Neon, plus tard renommée SX 2.0. Globalement, la Caliber n’était pas… de calibre, mais elle faisait bande à part. C'était particulièrement le cas de sa version SRT4, qui proposait une boîte manuelle à six rapports, un 4 cylindres turbocompressé de 285 chevaux et un 0 à 100 km/h annoncé de moins de 6,5 secondes. Des chiffres qui surpassaient ceux des Honda Civic Si et Volkswagen GTI de l’époque. Or, le plus gros problème de la Caliber SRT4 aura été d’être… une Caliber, justement.

Fiat 500 Abarth (2013-2019)

La marque Fiat n’est peut-être plus qu’un tas de braise en Amérique du Nord, mais lorsque la petite 500 est arrivée sur notre marché en 2011, elle apparaissait comme un vent de fraîcheur. Sa version de performance Abarth (coupé et cabriolet) de 160 chevaux apportait une touche d’originalité et s’avérait drôlement plus rapide que les 500 régulières! Elle n’a toutefois pas fait fureur, souffrant sans doute de la comparaison avec les Ford Fiesta ST, Honda Civic Si et Volkswagen Golf GTI, qui offraient de meilleures performances à un prix trop semblable.

Mazda CX-5 Diesel (2020)

Initialement prévu pour la dernière génération de la Mazda6 (en 2013), le moteur diesel de Mazda (nommé SKYACTIV-D) aura finalement été implanté dans le populaire VUS CX-5… en 2020. Le contexte était plutôt défavorable : les hybrides gagnaient en popularité et le scandale des moteurs truqués de Volkswagen avait beaucoup terni l’image du diesel. Pour ne rien arranger, le SKYACTIV-D n’était vraiment pas donné. Réservé à la version Signature (la plus chère) du CX-5, il commandait une surprime de 5 000 $ par rapport au moteur turbo à essence, pour une facture de près de 46 000 $ en 2020 ! On comprend pourquoi Mazda a retiré l’offre du diesel du marché canadien l’année suivante…

Nissan Murano CrossCabriolet (2011-2014)

Le Nissan Murano CrossCabriolet surgit en tête d’affiche des produits les plus inusités des dernières années. Comme son nom l’indique, il est basé sur le Murano conventionnel, un VUS intermédiaire à 5 places. En raison de son toit souple et de son poids de près de 2 000 kilos (4 400 livres), le volume du coffre et le comportement routier du CrossCabriolet étaient fortement pénalisés. Mais c’est son prix qui a planté le clou dans le cercueil. En 2011, Nissan demandait plus de 46 000 $ américains pour ce VUS décapotable. Si le Murano CrossCabriolet était réservé aux États-Unis, il n'est toutefois pas impossible de croiser certaines unités importées de ce côté-ci de la frontière.

Subaru XV Crosstrek hybride (2014-2016)

Si le Subaru Crosstrek est devenu le modèle le plus populaire du constructeur, ce n’est assurément pas grâce à sa version hybride offerte de 2014 à 2016. On la distinguait des modèles à essence par certaines couleurs exclusives (dont le vert lime) et ses feux arrière à lentille claire. Selon Ressources naturelles Canada, la motorisation hybride permettait d’économiser 0,8 L/100 km par rapport aux autres Crosstrek. Pour le prix demandé (près de 30 000 $), l’écart était trop petit pour convaincre les acheteurs. La même histoire se répète avec le nouveau Crosstrek PHEV, débarqué en 2020.

Toyota RAV4 EV (2012-2014)

Si le Toyota RAV4 est le VUS le plus populaire au pays, le RAV4 électrique, lui, n'a pas connu le même succès ! La première génération du RAV4 EV a été produite de 1997 à 2003, mais attardons-nous à la deuxième itération (2012 à 2014), dont les moteurs et la batterie ont été développés avec Tesla. Une batterie de 41,8 kWh accordait une autonomie de 166 km (selon l’EPA) et la puissance atteignait 154 chevaux, ce qui était dans les normes de l’époque. Or, seulement 2 489 unités auront été écoulées… sur deux ans ! C’est environ le nombre de Toyota RAV4 qu’il se vend aux deux semaines, au Canada…

Volkswagen Jetta Hybride (2013-2016)

Boîte à double embrayage (DSG) à 7 rapports, moteur turbocompressé et puissance de 170 chevaux, le tout avec une consommation d’essence oscillant entre 5 et 6 L/100 km. Sur papier, la Volkswagen Jetta Hybride était très intéressante! Or, elle aura vécu dans l’ombre du moteur turbodiesel (TDI) qui offrait une économie de carburant semblable à un prix beaucoup plus contenu (environ 5 000 $ de moins à équipement équivalent). Néanmoins, il y a fort à parier qu’une Jetta électrifiée aurait plus de succès aujourd'hui, pour contre-carrer Hyundai et son Elantra hybride ainsi que Toyota, qui propose la Corolla hybride en plus de l'iconique Prius…