10 véhicules qui n'ont vraiment pas duré longtemps

Publié le 26 août 2022 dans Top 10 par Nicolas Tardif

Généralement, un véhicule est offert cinq ans avant de changer de génération ou d’être abandonné. Néanmoins, pour une multitude de raisons, certaines automobiles n’auront été que des étoiles filantes. Voici dix véhicules qui n’ont vraiment pas fait long feu et qui sont partis aussi vite qu’ils sont arrivés.

Cadillac ELR (2014 et 2016)

La Cadillac ELR fut tellement un échec commercial qu’elle a sauté une année-modèle (en 2015) pour écouler des unités invendues. Pour la petite histoire, ce coupé hybride rechargeable reprenait la base mécanique de la Chevrolet Volt et l’améliorait quelque peu. Même si ce modèle proposait plus de style, de raffinement, de puissance et d’équipement, cela ne suffisait pas pour justifier une facture de près de 80 000 $ en 2014. On pouvait s’offrir deux Volt pour le prix d’une ELR! Moins de 3 000 exemplaires ont été fabriqués, dont 84 pour le Canada.

Fisker Karma (2012)

L’histoire de la Fisker Karma est plutôt tumultueuse. Cette hybride rechargeable, qui devait concurrencer la Tesla Model S, était munie de deux moteurs électriques et du 4 cylindres Ecotec turbocompressé de la Chevrolet Cobalt SS. Or, la compagnie s’est écroulée lorsque A123 (fournisseur de batteries) a fait faillite, que le président et fondateur Henrik Fisker a démissionné et que l’ouragan Sandy a détruit 346 voitures dans un port du New Jersey. Grâce au groupe chinois Wanxiang, la production a été relancée en 2016 sous le nom de Karma Revero et GS-6. Une histoire tumultueuse, qu’on vous disait !

Kia Borrego (2009-2011)

Aux États-Unis, le Kia Borrego est débarqué en 2009 et il a plié bagages la même année! Ce simple constat met en lumière la rareté de ce VUS à sept places, qui aura survécu au Canada jusqu’en 2011. Bâti sur un châssis à échelle, offrant un rouage 4x4 et l’option d’un robuste V8 de 4,6 litres, le Borrego avançait de bonnes capacités de chargement, de remorquage et hors des sentiers battus. Il est toutefois arrivé en plein choc pétrolier, à une époque où la perception de la marque Kia la désavantageait. Heureusement, le Kia Telluride réussit là où le Borrego a échoué.

Lexus HS (2010-2012)

Malgré les apparences, la Lexus HS a peu de choses en commun avec la Toyota Prius. Il s’agit néanmoins de deux berlines compactes hybrides. Sur papier, la HS consistait en un ramassis de plusieurs Toyota : elle reprenait à son compte le groupe motopropulseur de la Camry hybride alors que la plateforme provenait de la berline Avensis (vendue en Europe). En pratique, la HS raffinait les qualités de la Toyota Prius, mais elle traînait aussi les mêmes défauts, pour un prix supérieur de 10 000 $. En raison des faibles chiffres de vente, Lexus a rapidement choisi de la mettre… H.S. (hors service).

Lincoln Blackwood (2002)

Alors que les camionnettes pleine grandeur sont plus chères et plus populaires que jamais, le Lincoln Blackwood était cher mais impopulaire. Il a sans doute souffert d’un prix très élevé et de l’étroitesse de sa gamme : une seule configuration était disponible, avec extérieur et intérieur noirs, rouage à deux roues motrices et quatre places assises, pour une facture qui excédait les 52 000 $ américains en 2002. Au total, 3 356 exemplaires ont été fabriqués et quelques modèles 2003 ont touché le sol mexicain. Somme toute, Lincoln ne s’est pas sorti du bois avec le Blackwood !

Mitsubishi Diamante (2004)

Lorsque Mitsubishi a tenté son incursion sur le marché canadien, elle l’a fait avec une variété de véhicules. Certains n’étaient que de passage, dont les Montero et Montero Sport. Mais la Diamante, une berline pleine grandeur rivalisant notamment les Nissan Maxima, Chevrolet Impala et Toyota Avalon, pourrait revendiquer le titre de Mitsubishi la moins répandue. À peine 100 Diamante ont trouvé preneur au Canada. Plombée par un déficit d’image, elle était d’ailleurs fabriquée en Australie, ce qui augmentait son prix, contrairement à ses ventes…

Pontiac G8 (2008-2009)

La Pontiac G8 n’est ni plus ni moins qu’une Holden Commodore rebadgée, une berline de performance d’origine australienne. Un V6 de 3,6 litres ou un V8 de 6,0 litres propulsaient la plupart des versions, tandis que la G8 GXP peut être qualifiée de pièce de collection avec son V8 de 6,2 litres et 415 chevaux auquel on pouvait arrimer une boîte manuelle à six rapports. Cette rivale de taille aux Chrysler 300 et Dodge Charger n’a néanmoins jamais pu s’imposer. En effet, la G8 est disparue avec la marque Pontiac, après seulement 18 mois de production. Quelques années plus tard, la Chevrolet SS, une version plus récente de la Holden Commodore, a pris le relais.

Saab 9-4X (2011-2012)

Dans le sillage de la faillite de GM, Saab a été racheté en 2010 par Spyker, un petit fabricant d’exotiques. La défunte marque suédoise s’est ainsi accrochée à la vie en lançant la berline 9-5 de deuxième génération ainsi que le 9-4X, un jumeau du Cadillac SRX. Ce dernier n’aurait été écoulé qu’à quelque 800 exemplaires dans le monde, dont une soixantaine pour l’année-modèle 2012. Les difficultés financières et d’approvisionnement de Saab ont plombé le 9-4X. Même scénario pour la deuxième génération de 9-5, qu'une soixantaine de Canadiens se sont procurés en 2011.

Suzuki Equator (2009-2010)

L’Equator fut l’avant-dernier Suzuki lancé chez nous, avec la berline Kizashi. Cette petite camionnette n’était rien d’autre qu’un Nissan Frontier légèrement recarrossé. Suzuki commercialisait une seule version au Canada, avec cabine double, caisse longue, moteur V6 de 4 litres et rouage 4x4. L’Equator coûtait près de 34 000 $ mais il n’offrait rien de plus que le Nissan Frontier et sa notoriété était inférieure. L’aventure n’a pas duré deux ans au Canada, mais l’Equator a résisté jusqu’en 2012 au sud de notre…frontière. Moins de 6 000 unités ont trouvé preneur en Amérique.

Toyota Yaris à hayon de 2e génération (2020)

La deuxième génération de la Mazda2 à hayon a été présentée au Salon de l’auto de Montréal en janvier 2015 mais, fruit d’une entente, elle est débarquée en 2020 sous le nom de… Toyota Yaris. On retrouvait ainsi sous le capot de cette « Toyota2 » un moteur Skyactiv de 1,5 litre, bon pour 106 chevaux et 103 lb-pi de couple. La dernière génération de Yaris à hayon aura touché le sol canadien quelques mois seulement, en raison des chiffres de ventes anémiques et de la disparition graduelle des voitures sous-compactes au profit des petits VUS.