10 sportives abordables des années 2000 dont on s’ennuie

Publié le 7 octobre 2022 dans Top 10 par Nicolas Tardif

Où est partie la voiture sport abordable ? Il y a vingt ans encore, ces « driver’s car » étaient légion. Leur mission est simple : livrer des performances et un agrément de conduite relevés, sans exiger un prix digne d'une exotique. Nous vous proposons ainsi un bref retour à l’époque où la mode du tuning battait son plein, popularisée par des films comme Rapides et dangereux et des jeux vidéo comme Gran Turismo et Need for Speed.

Voici donc 10 sportives abordables des années 2000 dont on s’ennuie.

Acura RSX (2002-2006)

L’Acura RSX avait de grands souliers à chausser, puisqu’elle a succédé en 2002 à la mythique Integra (laquelle effectue d'ailleurs un retour controversé cette année !). On se souvient surtout de la variante Type S et de son moteur K20 (4 cylindres VTEC de 2 litres) développant 200 chevaux (210 à partir de 2005). La RSX regroupait tous les éléments qui ont construit la légende des sportives de Honda : design simple mais caractériel, moteur très expressif (ligne rouge avoisinant les 8 000 tr/min!) et de bons éléments techniques au service de l’agrément de conduite. Une recette que le constructeur peine à recréer depuis.

Chevrolet Cobalt SS et Saturn ION Red Line (2004-2010)

Basées sur la plateforme Delta, les Saturn ION Red Line (2004-2007) et Chevrolet Cobalt SS (2005-2010) empruntaient initialement un bloc de 2 litres surcompressé de 205 chevaux pour assurer leurs prestations. Mais tout a culminé en 2008 lorsque la Cobalt SS a adopté un turbo, portant la puissance à 260 chevaux. En outre, les suspensions révisées ont grandement amélioré la tenue de route. La Cobalt SS a ainsi pu revendiquer le titre de sportive compacte à traction la plus rapide sur le circuit du Nürburgring, avec un temps de 8 minutes, 22 secondes et 85 centièmes. Un record que la Honda Civic Type R a pulvérisé une décennie plus tard.

Dodge SRT-4 (2003-2005)

Personne ne s’ennuie de la Dodge Neon, une compacte plombée par tellement de problèmes de fiabilité et de qualité générale qu’elle a été rebaptisée SX 2.0 en cours de route. Si la SRT-4 a aussi souffert de son association avec la Neon, elle a gagné des amateurs au fil du temps pour son rapport prix/performances hors pair. Son 4-cylindres turbocompressé de 2,4 litres déballait 230 chevaux et 250 lb-pi de couple pour une facture très compétitive. Le modèle est disparu avec la Neon en 2005, mais la Dodge Caliber SRT-4 a pris le relais en 2008.

Honda Accord coupé (1989-2017)

Impossible d’aborder un palmarès sur les voitures sport sans mentionner Honda. Les CR-X, Del Sol, Integra, NSX et Prelude n’ont peu ou pas vraiment survécu aux années 2000, mais les Civic Si/SiR, S2000 et Accord coupé ont tenu le fort plus longtemps. Sans être la sportive la plus innovatrice et distinctive, l’Accord coupé conjuguait merveilleusement bien la nervosité d’un coupé compact à la douceur d’une berline intermédiaire, un peu comme une Civic Si plus mature et retenue dans ses réactions. Toutes les générations se sont avérées compétentes, mais l’arrivée en 2008 du moteur V6 de 3,5 litres (plus de 270 chevaux) ont constitué, pour certains, l’apogée de l’Accord coupé.

Mazda RX-8 (2004-2011)

Nous aurions pu inclure la Mazdaspeed3 (2007-2013), qui a amené l’expression « hot hatch » à un autre niveau avec les 263 chevaux de son 4-cylindres turbo baptisé MZR. Idem pour la Mazdaspeed6 qui proposait une expérience un peu moins crue sous le format d’une berline. Mais la présence de la Mazda RX-8 dans cette liste est inéluctable. Légèreté, tenue de route exceptionnelle, sonorité du moteur rotatif prenante, portes à ouverture inversée, la RX-8 n’avait pas d’équivalent à son époque. Et elle n’en aura sans doute jamais, puisqu’elle est l’ultime représentante des moteurs rotatifs chez Mazda.

Mitsubishi Eclipse (1990-2012)

On aurait aimé que le nom Eclipse persiste sous une autre forme qu’un VUS appelé Eclipse Cross… Mais celle que l’on a un moment connu chez nous comme l’Eagle Talon illustrait ce que Mitsubishi faisait de mieux en matière de coupé sport, à l’âge d’or de Diamond Star Motors (DSM). Certes, la quatrième et dernière génération de l’Eclipse (2006-2012) avait pris une tendance plus « grand tourisme », gagnant en poids et en confort au détriment de l’agilité et du caractère qui ont fait la renommée du modèle des années 1990. En passant, on s’ennuie aussi des Mitsubishi Lancer Evolution

Nissan 350Z (2003-2009)

Si les amateurs peuvent se réjouir de la nouvelle Nissan Z (que nous avons pu essayer récemment), la 350Z a carrément relancé le mythe de la lettre Z chez Nissan. Elle a aussi réintroduit le concept d’une sportive à propulsion chez les marques asiatiques, lequel s’était perdu depuis les Mazda RX-7, Nissan 300ZX et Toyota Supra. Le moteur VQ35, toujours en service dans certains modèles aujourd’hui, faisait merveille dans la Nissan 350Z avec ses 300 chevaux (287 avec la boîte automatique), tout comme son excellente plateforme à propulsion. Des qualités qu’on retrouvait également dans les Infiniti G35 et G37 coupé, au penchant plus luxueux.

Subaru WRX STI (1994-2021)

Lancée en 1994 au Japon, puis importée en Amérique du Nord de 2004 jusqu'à sa mort, la Subaru WRX STI s’est cristallisée dans la légende du sport automobile grâce à ses victoires en rallye (WRC). Le modèle lancé en 2004 était très avancé techniquement, surtout pour son époque. Cela vaut pour son 4 cylindres à plat de 2,5 litres (de type Boxer) suralimenté par turbocompresseur qui crachait 300 chevaux et autant de lb-pi de couple, mais aussi pour son rouage intégral ultra sophistiqué. La recette était tellement réussie dès le départ que la WRX STI a évolué graduellement jusqu’à sa disparition, en 2021. Un retour de la STI n’est pas impossible, mais pas sans une batterie et un moteur électrique…

Toyota Celica (1971-2005)

La Toyota Celica a eu ses heures de gloire vers le début des années 1990 grâce à ses titres en championnats du monde des rallyes (WRC), mais la dernière édition proposée de 2000 à 2005 avait beaucoup changé. Elle misait plutôt sur des 4 cylindres atmosphériques et un poids contenu, un peu à l’image de ce que faisait Honda. Pour ses dernières années de vie, deux 4 cylindres de 1,8 litre animaient la Celica. L’offre commençait avec la GT de 140 équidés, tandis que la GT-S déballait exactement 100 chevaux au litre, pour un total de 180. Ce moteur a servi aux Corolla et Matrix XRS, et même à la Lotus Elise !

Volkswagen R32 (2008)

Perçue comme l’ultime Volkswagen Golf à l’époque, la R32 a été distribuée en très petites quantités en 2008. Les 5 000 unités importées au sud de notre frontière étalaient le fameux moteur VR6 de 3,2 litres de Volkswagen, dont les 247 chevaux permettaient de boucler le 0 à 100 km/h en 6,2 secondes. Une boîte manuelle figurait de série, tout comme le compétent rouage intégral 4MOTION. Somme toute, la R32 a mis la table pour les Golf R qui ont amené la compacte de Wolfsburg à un autre échelon. Aux yeux des amateurs, cette génération constituait une nette amélioration par rapport à la Golf MK IV (1999 à 2005), au tempérament beaucoup moins joueur.