10 véhicules qui deviennent anciens en 2023

Publié le 8 avril 2023 dans Top 10 par Nicolas Tardif

En attendant le retour progressif du beau temps et des rassemblements automobiles, soulignons l’arrivée d’une nouvelle vague de voitures anciennes. Ces dernières ont au moins 25 ans d’âge, ce qui nous ramène à 1998. À l’époque, les VUS modernes en étaient à leurs balbutiements, les roadsters faisaient un retour, tandis que les berlines intermédiaires et fourgonnettes dominaient le marché. Comme les temps ont changé !

Voici donc 10 véhicules qui étaient nouveaux il y a 25 ans (soit en 1998) et que vous pourrez désormais croiser dans les rassemblements de voitures anciennes…

Cadillac Seville

Tirant son nom d’une ville espagnole, la Cadillac Seville fournit la preuve qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Son design ringard dissimulait en effet quelques exploits techniques. Par exemple, le fameux V8 Northstar de 300 chevaux faisait de la Seville STS la traction la plus puissante à son époque. En 2002, elle devenait aussi la première voiture de production à intégrer de série des suspensions magnétiques (baptisées MagneRide), devançant plusieurs exotiques. La Seville a été remplacée en 2005 par la STS, qui poussait plus loin son rôle de laboratoire technologique pour la marque.

Chrysler Concorde et Intrepid

Si on ignore de quoi demain sera fait chez Chrysler, on sait que son passé se compose de grosses berlines à traction. Et en 1998, la marque lançait la deuxième itération de sa plateforme LH sous la forme des berlines Intrepid et Concorde. Elles retenaient le concept de la cabine avancée (cab forward) tout en introduisant des moteurs V6 en aluminium, dans le but d’améliorer la fiabilité risible de leurs ancêtres. La 300M (à tendance plus sportive) et la LHS modernisée ont suivi en 1999.

Ford Crown Victoria, Lincoln Town Car et Mercury Grand Marquis

Les prêtres, les maisons de retraite, les policiers et les chauffeurs de taxis sont nostalgiques de ce trio de paquebots d’autoroute. Il y a 25 ans, ces modèles entamaient leur dernière génération, qui aura évolué petit à petit jusqu’à sa mort, en septembre 2011. Les Ford Crown Victoria, Mercury Grand Marquis et Lincoln Town Car, en ordre croissant de prix et d’équipement, ont aujourd’hui leur lot d’amateurs qui apprécient leur fiabilité, leur espace caverneux et leur style rétro, sans parler de la plateforme Panther à propulsion couplée au moteur V8 Modular de 4,6 litres.

Honda Accord

L’année 1998 aura été le théâtre de plusieurs nouveautés dans le segment des berlines intermédiaires. Pendant ces douze mois, les Mazda 626, Nissan Altima et Volkswagen Passat se sont entièrement renouvelées. Oldsmobile a lancé l’Intrigue (qui n’a rien de bien intriguant malgré un nom suscitant la curiosité) et Ford a ajouté la SVT Contour pour appuyer une gamme plutôt… contournable. Parallèlement, Honda arrivait avec une Accord plus imposante et mieux adaptée au marché nord-américain. Déclinée sous la forme d’une berline et d’un coupé, cette Accord offrait le choix de moteurs à 4 ou à 6 cylindres.

Lexus GS

La deuxième génération de la Lexus GS, dérivée de la Toyota Aristo vendue au Japon, a mieux performé que la première, courtoisie de prix réduits et de l’ajout d’un V8 de 4 litres (oui, le très sonore moteur 1UZ). Quant à la GS300, elle comptait sur le 2JZ de la Toyota Supra, dépourvu pour cet exercice du turbocompresseur. Après le départ en trombe de la grande Lexus LS, la GS a continué d'ébranler l’hégémonie des berlines européennes, qui faisaient la pluie et le beau temps dans le domaine du luxe.

Lincoln Navigator

Pour profiter de l’engouement autour du Ford Expedition, Lincoln a décliné le Navigator, une version endimanchée qui s’est avérée aussi lucrative qu’imposante. Mine de rien, Lincoln venait d’inventer le segment des VUS pleine grandeur de luxe. Devant un tel succès, Cadillac n’est pas resté les bras croisés bien longtemps en répliquant dès 1999 avec l’Escalade. Un quart de siècle plus tard, ces géants de la route sont toujours là, subsistant malgré les crises économiques, les pressions environnementales et les fluctuations du prix du pétrole.

Mercedes-Benz Classe M

Chose certaine, le M (rebaptisé GLE en 2016) détonne dans la gamme Mercedes-Benz des années 1990. À travers ces titans technologiques dotés d’un design traditionaliste, le Classe M fut le premier modèle de la marque à être produit en Amérique du Nord, plus précisément à Tuscaloosa, en Alabama. Or, cette stratégie d’américanisation a connu des débuts difficiles. Les prix prestigieux remportés à son lancement (incluant celui de véhicule mondial de l’année) ont vite cédé le pas à des critiques sérieuses portant sur sa qualité d’assemblage médiocre. Heureusement, les choses ont nettement évolué depuis !

Subaru Forester

Sans tambour ni trompettes, le Subaru Forester entame sa 25ième année de commercialisation. À l’origine, on pouvait le décrire de familiale surélevée, qui s’avérait plus compacte, dynamique et abordable que la Legacy Outback. Il se voulait aussi plus spacieux que les Honda CR-V et Toyota RAV4, qui s’inscrivaient dans le segment naissant des VUS compacts, toujours plus populaires. À ce propos, l’évolution du Forester est intéressante. En 25 ans, le VUS a gagné 17 chevaux (passant de 165 à 182 équidés), tandis que son prix d’entrée a grimpé de seulement 3 400 $ (27 695 à 30 995 $), malgré des gains majeurs en dimensions et en équipement.

Toyota Sienna

Pour ses 25 ans, la Toyota Sienna profite cette année d’une édition spéciale à tirage limité. Pour rappel, cette fourgonnette remplaçait la Previa, dotée d’une seule porte coulissante, de roues arrière motrices et d’un moteur central. Avec son V6, son rouage à traction et son style beaucoup plus consensuel, la Sienna est rentrée dans les rangs et a permis à Toyota de percer sur le segment de la fourgonnette, alors en pleine ébullition. Parallèlement, on note l’arrivée d’une nouvelle génération de la Toyota Corolla, emboîtant le pas à la Camry 1997.

Volvo C70

À l’approche des années 2000, Volvo opérait une pleine renaissance. Une autre, diront certains… Or, sans mauvais jeu de mots, la Volvo C70 sortait de la… boîte, en misant sur des lignes dynamiques plutôt que rectangulaires pour se démarquer. Elle comptait aussi sur des moteurs à 5 cylindres, avec le choix d’une boîte manuelle ou automatique. Déclinée en coupé ou en cabriolet, la C70 a persisté jusqu’en 2013, alors que Volvo se préparait à une nouvelle renaissance. Malheureusement, la marque suédoise n’a pas produit de coupé par la suite, à moins d’inclure la Polestar 1, une hybride rechargeable de performance coûtant près de 200 000 $.