10 voitures décapotables sportives et rares dont on s'ennuie

Publié le 13 mai 2023 dans Top 10 par Nicolas Tardif

La voiture décapotable ne connaît pas des jours de gloire, et un bref recul dans le passé ramène à notre bon souvenir des modèles abordables mais peu mémorables. Pensons aux Chevrolet Cavalier, Chrysler Sebring, Geo Metro, Pontiac G6 et Toyota Solara. Or, on recense aussi des sportives découvrables inspirantes qui décoiffaient par leurs performances, même avec le toit fermé !

Oubliez donc votre chemise hawaïenne et vos gants blancs, voici dix décapotables (et roadsters) sportifs et rares qui échappent au cliché de « voiture de coiffeuse ». Ils peuvent livrer bien plus qu’une promenade tranquille le dimanche matin…

Alfa Romeo 4C Spider (2015-2020)

À bien des égards, l’Alfa Romeo 4C est l’interprétation italienne d’une Lotus. En effet, cette biplace charismatique et sublime faisait beaucoup de concessions au confort et à l’équipement, au nom de la légèreté et de l’agilité. Dépourvue d’une direction assistée, d’un écran tactile et du moindre luxe, la 4C livrait des sensations de conduite tactiles qui se raréfient dans le paysage automobile actuel. Un 4 cylindres de 1,7 litre et 237 chevaux propulsait ce poids plume de 1 128 kilos à 100 km/h en 4,5 secondes.

BMW M6 (2007-2010)

Parce qu’elle ressemble aux Série 6 conventionnelles, la BMW M6 pourrait être qualifiée de « sleeper ». Pourtant, son apparence sobre dissimule un V10 de 5 litres et 500 chevaux. De quoi atteindre les 100 km/h en moins de 5 secondes et dépasser les 305 km/h en vitesse de pointe. Notons par ailleurs que cette décapotable pouvait être sélectionnée avec une boîte manuelle, une exclusivité nord-américaine produite à moins de 400 unités. La BMW M8 a repris le flambeau en 2019, adoptant une approche grand tourisme similaire.

Dodge Viper SRT-10 (2003-2010)

Par son aspect tonitruant, cru et animal, la Dodge Viper n’a jamais fait dans la dentelle. Surtout avec les révisions de 2008 qui ont porté la cylindrée du V10 à 8,4 litres et son muscle à 600 chevaux. Ne cherchez pas, aucun moteur n’était plus volumineux à l’époque. Pas surprenant, donc, de constater que la Dodge Viper donnait des sueurs froides à plusieurs grandes exotiques du moment. Mais encore fallait-il arriver à l’exploiter, car très peu de bolides s’avéraient plus délicats à piloter.

Ford Mustang Shelby GT500 (2013-2014)

Alors que la Chevrolet Camaro ZL1 décapotable tirera sa révérence au terme de 2023, souvenons-nous que Shelby a déjà proposé son équivalent. Dotée d’un gros V8 de 5,8 litres et 662 chevaux gavé par un surcompresseur, la Mustang Shelby GT500 à toit souple se targuait d’être l'une des décapotables les plus rapides de son temps. Enfin, la griffe de Shelby la gratifiait d’une série de révisions aérodynamiques et structurelles pour encaisser un tant soit peu cette débauche de puissance.

Honda S2000 (2000-2009)

Légère, agile et sonore, la Honda S2000 incarne le plaisir de conduire. Tablant sur des 4 cylindres atmosphériques de 2 ou 2,2 litres, selon l’année, elle déballait 237 chevaux jusqu’au rupteur qui caracolait à près de 9 000 tours/minute. L’édition CR (Club Racer) illustrée ci-haut a été introduite en 2008 et marque l’ultime évolution du modèle. Près de quinze ans après la fin de sa production, la S2000 devient peu à peu un objet de collection et les rumeurs de son retour ne semblent pas vouloir s’éteindre.

Jaguar XKR-S (2012-2015)

Contrairement à plusieurs bolides présents dans cette liste, la Jaguar XKR-S ne prétend pas être une sportive pure et dure. Il faut plutôt la voir comme une grand tourisme, fort compétente dans sa manière d’allier les accélérations fortes à une conduite coulée et confortable. Et c’est avec élégance que ce félin de 542 chevaux a quitté le paysage automobile en 2015, cédant le pas à la F-Type. Les lignes épurées de la Jaguar XK en font l’une des plus belles créations qui aient sillonné nos routes, surtout lorsqu’elles sont flanquées d’une robe bleue ou blanche.

Lotus Elise (2007-2011)

En regardant la fiche technique de la Lotus Elise, vous ne risquez pas de tomber en bas de votre chaise. Comment la mécanique d’une modeste Toyota Corolla peut-elle exalter ? C’est simple, en appliquant la magie de Lotus au déjà excellent moteur 2ZZ-GE d’une Corolla XRS (2003-2006), et en l’insérant dans un roadster pesant à peine 100 kilos de plus que la première smart fortwo. On aurait voulu profiter de cette petite merveille plus longtemps, mais des normes de sécurité resserrées ont conduit à son départ de l’Amérique du Nord en 2012.

Mercedes-Benz CLK 63 AMG (2007-2009)

La décapotable n’est qu’une des spécialités de Mercedes-Benz. Avant de décliner une Classe E à deux portes au tournant des années 2010, la marque allemande proposait la CLK. L’ultime itération est arrivée en 2007, sous la forme de la CLK 63 AMG. Le fabuleux V8 M156 d'AMG de 6,2 litres et 475 chevaux, arrimé à l’une des premières boîtes automatiques à 7 rapports de l’industrie, livre des performances toujours actuelles en 2023. À plus forte raison dans le cas de la CLK DTM AMG, produite à 80 unités confinées au marché européen.

Pontiac Solstice GXP / Saturn Sky Red Line (2007-2009)

Malgré des lacunes d’exécution et un lancement hâtif, la Pontiac Solstice est probablement la rivale la plus sérieuse que la Mazda MX-5 a eu à balayer. Quant à la version GXP et à son homologue la Saturn Sky Red Line, elles extirpaient 260 chevaux d'un moteur EcoTec turbocompressé (le même qui animait la Chevrolet Cobalt SS Turbo). Le duo Solstice/Sky laisse une impression d’inabouti. Surtout lorsqu’on songe à la Solstice à toit amovible, présentée au printemps 2009, soit quelques mois avant que le couperet tombe sur Pontiac.

Porsche Carrera GT (2004-2006)

Châssis entièrement en fibre de carbone, moteur V10 hurlant avec allégresse et absence presque totale d’assistances à la conduite, la Carrera GT puisait dans le riche héritage de Porsche dans le sport automobile pour se doter des solutions techniques les plus avancées à l'époque. Mais elle avait en contrepartie un comportement routier insubordonné, de telle sorte que les dérobades de son train arrière survenaient d’un seul trait. Brutale et féroce, la Carrera GT constitue la consécration du « driver’s car ». C'était l'ultime porte-étendard de la marque Porsche avant que la 918 Spyder de 2015 ait assumé ce mandat de façon tout aussi éloquente.