10 sportives qui partagent leur moteur avec des voitures ordinaires

Publié le 2 juin 2023 dans Top 10 par Nicolas Tardif

Toyota a fait couler beaucoup d’encre en relançant la GR Supra, il y a quatre ans. En effet, elle récupérait l’essentiel des composants de la BMW Z4, d’où son surnom de « BMW Supra ». Pourtant, le partage de pièces entre des véhicules devient de plus en plus fréquent. Cette pratique amortit notamment les coûts et le temps de développement.

Dans cette foulée, voici donc dix sportives rapides et exclusives qui récupèrent la mécanique de véhicules ordinaires et communs. Vous pourrez peut-être vous vanter de posséder le moteur d’une voiture exotique !

Ariel Atom 3S et Honda Civic Si

Tout au long de son histoire qui remonte au début du siècle, Ariel a scruté chez divers fournisseurs pour motoriser l’Atom, incluant Rover et General Motors. Puis, il fut un temps où ce jouet de circuit extirpait 365 chevaux du moteur K24Z7 de la Honda Civic Si (2012-2015). cette puissance faisait merveille dans ce poids plume de 657 kilos, mais néanmoins homologué pour un usage sur route dans certains pays.

Honda Civic Si 2012

BMW i8 et MINI Cooper

Avec ses airs de prototype, la BMW i8 semble encore plus puissante qu’elle ne l’est réellement. Cette hybride rechargeable développait 357 étalons (369 à la fin de sa carrière), en combinant une unité électrique à un… 3 cylindres turbo, issu du catalogue de la MINI Cooper. La BMW i8 innovait avec son châssis mélangeant aluminium et fibre de carbone, ainsi que ses panneaux de carrosserie en thermoplastique. Elle constitue les balbutiements du constructeur dans le domaine de l’électrique.

MINI Cooper 2015

Ford GT et Ford F-150

Entre une Ford GT et la camionnette la plus populaire en Amérique du Nord, il existe un monde. Mais chacune fait appel à la deuxième génération du polyvalent V6 EcoBoost de 3,5 litres, qui permet au F-150 de remorquer 14 000 livres et à la GT de filer jusqu’à 350 km/h. Bien sûr, la puissance et la vocation diffèrent. Mais il demeure anecdotique de dire que la dernière Ford GT avait une base mécanique commune avec la grosse Taurus SHO et l’iconoclaste Flex.

Ford F-150 EcoBoost 2017

Koenigsegg CC8S et Ford Crown Victoria

Depuis déjà deux décennies, Koenigsegg est réputée pour repousser l’ingénierie à des niveaux inouïs de complexité, de difficulté et de nouveauté. Mais pour sa première voiture (lancée en 2003), la marque suédoise s’est contentée de réviser le V8 Modular de 4,6 litres fourni par Ford. Surcompressé et muni de 32 soupapes, il développe 655 chevaux et autorise 390 km/h en vitesse de pointe. Malgré tout, les propriétaires de Ford Crown Victoria peuvent se vanter que certaines composants de leur moteur sont communs avec une Koenigsegg !

Ford Crown Victoria 2001

Lotus Elise et Toyota Corolla XRS

Comme nous l’avons mentionné dans notre palmarès de décapotables et de roadsters dont on s’ennuie, la Lotus Elise utilise le 4 cylindres d’une Toyota Corolla. Mais pas n’importe lequelle, car il s’agit du 2ZZ-GE de la Corolla XRS (2003-2006). On peut penser que les 217 chevaux de la Lotus Elise SC sont un peu justes, mais ce serait oublier son poids inférieur à plusieurs citadines. Résultat : elle rivalisait bien des V8 en ligne droite et les supplantait au premier virage venu.

Toyota Corolla XRS 2005

Lotus Emira et Toyota Camry

Le partenariat entre Lotus et Toyota ne se limite pas qu’aux 4 cylindres, puisque les derniers modèles de la firme britannique font confiance au V6 du géant japonais. L’Evora, qui a tiré sa révérence à la fin de 2021, et l’Emira, qui fera son entrée prochainement, utilisent le 2GR-FE de la Camry V6 de votre grand-père. Ou de l’Avalon qu’il conduit jusqu’en Floride pour l’hiver. Bien sûr, Lotus lui a prodigué de sérieuses modifications. L’Emira développera ainsi 400 chevaux et offrira le choix d’une boîte manuelle ou automatique.

Toyota Camry 2011

Nissan 350Z et Nissan Quest

La série VQ, qui désigne les V6 de Nissan, roule sa bosse depuis longtemps. Elle a donc beaucoup de… vécu. Et c’est le gène commun qui subsiste entre la Nissan 350Z, populaire auprès des pilotes de drift, et la Quest, l’une des minifourgonnettes les plus bizarroïdes de l’histoire récente. Toutefois, n’espérez pas faire de votre Nissan Quest un « drift missile » ! Elle demeure une traction et la 350Z remplit mieux ce mandat. Les amateurs l’ont compris, d’ailleurs.

Nissan Quest 2008

Noble M600 et Volvo XC90

Pour se joindre à la course à la puissance des années 2000, Volvo a glissé sous le capot des S80 et XC90 un V8 de 4,4 litres développé par Yamaha. Une option que peu de consommateurs ont sélectionnée, mais que Noble, un petit constructeur de la Grande-Bretagne, a choisi pour élaborer la M600. Deux turbocompresseurs amenaient ce bloc à 650 chevaux et l’auto atteignait les 346 km/h, ce qui en faisait l’une des plus rapides du moment. Les assistances à la conduite ont volontairement été omises par Noble, les jugeant omniprésentes (avec raison) en cette ère numérique.

Volvo XC90 V8 2008

Pagani Zonda C12 et Mercedes-Benz 600 SEL (W140)

La Mercedes-Benz Classe S de génération W140 (1991-1998) n’a rien d’ordinaire dans l’absolu. Surtout pas dans le contexte de son époque. Mais son étoile pâlit quelque peu lorsqu’on la compare à la Pagani Zonda originale, qui s’armait du même V12 M120 de 6 litres… S’il brille par sa douceur, son raffinement et son silence de fonctionnement dans la Mercedes, il devient exactement le contraire dans la Zonda, dont la sonorité évoque la Formule 1. Encore aujourd’hui, le lien de parenté subsiste puisqu’un V12 AMG trouvera refuge dans l’Utopia, avec laquelle Pagani démarre son prochain chapitre.

Mercedes-Benz 600 SEL (W140) 1991

Ultima GTR et Chevrolet Tahoe

La conversion aux moteurs LS de General Motors est sans doute la plus fréquente dans l’industrie, et la firme Ultima, reconnue pour ses sportives menues dotées de mécaniques musclées, n’échappe pas à cette règle. Selon les années et les versions, ces bolides varient de 345 à plus de 1 000 chevaux. Le V8 LS est utilisé dans une variété de modèles, allant de la Chevrolet Camaro à la Corvette, en passant par le Suburban. S'il déplace avec célérité un pachyderme à trois rangées de sièges, imaginez ce qu’il peut accomplir dans un bolide aussi léger qu’une Mitsubishi Mirage

Chevrolet Tahoe 2007