Ces 9 constructeurs n'ont toujours pas de modèle électrique, sauriez-vous les nommer?

Publié le 8 octobre 2023 dans Électrique par Vincent Aubé

Il ne se passe pas une seule journée sans qu’une annonce soit faite à propos d’une usine de batteries, d’un gisement de lithium ou d’un nouveau modèle électrique. Le virage électrique est presque rendu à son point de corde, ce qui veut dire que le meilleur est à venir. En effet, le marché sera bientôt inondé de nouveaux modèles de toutes les tailles et pour tous les budgets.

Et pourtant, certaines divisions n’ont toujours pas de véhicule électrique (VÉ) au sein de leurs gammes respectives. Certaines d’entre elles ont déjà des plans d’introduire un ou des modèles électrifiés, tandis que d’autres n’ont rien annoncé de concret en ce sens.

Nous brossons un portrait un peu plus clair de la situation en ce dernier trimestre de 2023. Heureusement, la liste des marques absentes du mouvement électrique rétrécit au fil et à mesure que les dévoilements s’accumulent.

La marque réputée pour son agrément de conduite relevé doit elle aussi songer à son avenir électrique. Déjà, le plus récent multisegment Tonale abrite une mécanique hybride rechargeable, ce qui pourrait attirer cette clientèle intriguée par l’électrification automobile, et de nouveaux acheteurs grâce à ce format plus urbain et ce prix « un peu » plus alléchant.

Il est clair qu’Alfa Romeo va troquer ses mécaniques à essence pour des options électriques et les inconditionnels de l’écusson peuvent dormir tranquilles : le plaisir sera une facette importante des VÉ d’Alfa Romeo.

Plus tôt en 2023, le PDG de la marque, Jean-Philippe Imparato, a indiqué que les ingénieurs travaillaient sur un multisegment électrique aux dimensions plus imposantes que celles de l’actuel Stelvio, mais ce véhicule est seulement prévu pour 2027. D’ici la fin de 2024, Alfa Romeo aura son premier véhicule électrique - également disponible avec une option hybride - tandis qu’en 2025, le tout premier VÉ dédié viendra rejoindre les autres bolides du constructeur.

Sur la photo : l'incroyable Alfa Romeo 33 Stradale.

Buick a délaissé la catégorie des berlines il y a de cela quelques années déjà au profit d’une gamme composée exclusivement de multisegments. La marque en compte désormais quatre (Envista, Encore GX, Envision et Enclave), mais aucun d’entre eux ne renferme une forme quelconque d’électrification. Ça ne devrait pas tarder, puisque les stratèges de l’Amérique du Nord ont confirmé que l’Envista serait le dernier modèle Buick à sortir de l’usine avec une motorisation thermique.

Précisons que cette philosophie est celle préconisée pour le continent nord-américain. En Chine, où la marque jouit d’une solide réputation auprès des consommateurs, Buick mise déjà sur quelques modèles purement électriques. L’attente ne devrait donc pas être trop longue pour la marque, laquelle présentera assurément un VUS comme son premier modèle électrifié aux États-Unis et au Canada.

Sur la photo : le concept Buick Electra-X.

Il y a quelques années à peine, l’avenir de Chrysler semblait se diriger tout droit vers les livres d’histoire. Au moment d’écrire ces lignes, la division luxueuse américaine est toujours dans les plans du groupe Stellantis, le géant de l’automobile qui laisse la chance à chacune de ses marques de prouver sa pertinence au sein du marché.

Déjà, le prototype de multisegment électrique Airflow a effectué la tournée des salons et autres rendez-vous de l’industrie. Pour le moment, la stratégie de Chrysler aurait l’objectif de passer à l’électrification en 2028, avec un VÉ prévu pour 2025. S’agira-t-il de la version de production de ce même multisegment Airflow ? On connaîtra la réponse bien assez vite.

Sur la photo : le concept Chrysler Airflow.

Le Guide de l’auto 2024 souligne de manière assez claire le changement de mentalité avec le concept Dodge Charger Daytona SRT sur sa couverture et l’édition des années 70 du même bolide à l’endos du livre. Et avec les réactions très positives du public à l’égard de ce muscle car de l’ère électrique, Dodge n’a pas vraiment le choix : il doit approuver ce projet de muscle car électrique.

Pour l’instant, la marque américaine ne compte sur aucun véhicule électrique, à l’exception du nouveau Dodge Hornet disponible avec un groupe motopropulseur hybride rechargeable. Le plus récent modèle Dodge sort de son usine de production italienne, sur la même chaîne d’assemblage que son cousin italien, l’Alfa Romeo Tonale.

Bref, Dodge devra trouver le moyen d’attirer les adeptes de performances en ligne droite avec la Charger, la Challenger ou les deux… sous forme électrique. Quant au Durango, le fait qu’il date de l’année modèle 2011 fait de lui un candidat idéal à l’électrification complète.

Sur la photo : le concept Dodge Charger Daytona SRT.

L’aile luxueuse de Nissan a déjà connu de meilleurs jours. Les modèles dits « populaires » ne le sont plus tellement et les autres se vendent au compte-gouttes. Et malgré le fait que Nissan ait été l’un des pionniers de la voiture électrique avec la Leaf au début des années 2010, Infiniti n’a jamais bénéficié d’un petit coup de pouce de la part de la maison mère.

Pourtant, le constructeur a multiplié les dévoilements de concepts électriques au fil des saisons, mais la gamme n’a toujours rien à offrir. En fait, Infiniti se retrouve dans la catégorie peu enviable des marques qui pourraient éventuellement disparaître. Et si cela devait arriver, il ne faudrait surtout pas blâmer l’électrification de l’industrie, car les déboires du fabricant ont commencé bien avant la montée en force de cette vague électrique.

Sur la photo : le concept Infiniti QX Inspiration.

Dans le cas du spécialiste des créations hors route, le chapitre électrique est déjà commencé avec le Jeep Avenger, un multisegment urbain limité au continent européen. Les stratèges de l’un des emblèmes les plus profitables de Stellantis ont cependant déjà deux modèles électriques prévus pour l’Amérique du Nord : le Recon et le Wagoneer S.

Le Recon emprunte la recette du Wrangler avec une carrure et des capacités hors route dignes du nom Jeep. Cette interprétation presque aussi robuste que le Wrangler devrait arriver sur notre marché en 2024 en tant que modèle 2025.

L’autre utilitaire électrique planifié est le Wagoneer S, un multisegment plus sportif dans son approche. Au premier coup d’œil, il rappelle le Land Rover Range Rover Velar. Le Wagoneer S, comme son nom l’indique, sera intégré à la gamme Wagoneer, ce qui va sans surprise se traduire par des tarifs de véhicules de luxe, à l’instar des autres membres de cette gamme recréée de toutes pièces il y a quelques saisons à peine. Le Wagoneer S purement électrique est également attendu l’an prochain en tant que modèle 2025.

Sur la photo en haut à droite : le Jeep Wagoneer S. Sur la photo principale en bas à gauche : le Jeep Recon.

Malgré la présence du Jaguar I-Pace au sein de l’autre division du groupe JLR (Jaguar Land Rover), Land Rover n’a toujours pas de véhicule alimenté par les électrons. Cela ne devrait plus durer, puisque le premier véhicule électrique de la marque réputée pour ses VUS s’en vient en 2024. Et ce modèle sera le plus luxueux de la marque puisqu’il portera l’écusson Range Rover. En effet, Land Rover prépare l’arrivée d’une version longue du VUS de luxe, ce qui lui garantit une présence dans le créneau des utilitaires électriques à trois rangées de sièges. Maintenant, il est permis de se demander combien de temps le constructeur conservera le Range Rover à moteur thermique dans son alignement.

D’autres VUS et multisegments électriques suivront l’arrivée du porte-étendard.

Sur la photo : le modèle de production du Land Rover Range Rover à essence.

Il est tout de même étonnant que l’aile luxueuse de Ford n’ait pas encore son propre VÉ. Lincoln, supporté par le géant de Dearborn, ne vend certainement pas autant de véhicules que Ford, mais avec la catégorie des constructeurs de luxe de plus en plus peuplée de véhicules électriques, Lincoln aurait normalement dû être présent.

Jusqu’ici, le seul espoir de voir un modèle Lincoln être propulsé par l’électricité s’appelle Star. Le multisegment présenté en 2022 n’est pas étranger à l’actuel Aviator — en matière de style du moins —, mais se défait totalement de toute motorisation à essence sous le capot qui, vous l’aurez peut-être deviné, cache un espace pour le rangement d’objets encombrants comme des valises par exemple.

Sur la photo : le concept Lincoln Star.

L’autre division « camionnesque » du groupe Stellantis prépare notamment son entrée dans le segment très lucratif du fourgon commercial avec une variante électrique du ProMaster, mais Ram, rappelons-le, arrive un peu sur le tard avec le Ford F-150 Lightning déjà en service, la Rivian R1T en tant que camionnette intermédiaire et le trio de camionnettes GM (GMC Hummer Camion, Chevrolet Silverado EV et GMC Sierra EV).

Pour le moment, la Ram 1500 REV est identifié comme un modèle 2025, ce qui signifie une mise en marché au printemps prochain au plus tôt. Mais, au moment d’écrire ces lignes, Ram ne compte sur aucun véhicule à motorisation purement électrique.

Sur la photo : le modèle de production du Ram 1500 REV 2025.