Mitsubishi Outlander 2015: Oups ! On corrige les erreurs

Publié le 28 novembre 2014 dans Essais par Denis Duquet
La section avant de l'Outlander est nettement plus élégante pour 2015.

L’Outlander a été sérieusement révisé pour l’année modèle 2014 avec une toute nouvelle carrosserie, un habitacle plus moderne et une plateforme améliorée. Bref, on tentait de moderniser l’un des véhicules les plus vendus de Mitsubishi tout en conservant sa mécanique fiable. De plus, le rouage intégral S-AWC, l’un des plus efficaces sur le marché, avait été conservé.

En théorie, c’était la recette idéale pour relancer la popularité de ce modèle, d’autant plus qu’il est le seul de sa catégorie avec le Chevrolet Equinox à proposer un moteur V6 en option, une alternative intéressante pour les gens désirant un VUS compact capable de remorquer une charge allant jusqu’à 3 500 livres (1 587 kg).

Bref, la table était mise pour une intéressante relance, mais les acheteurs n’étaient pas tous d’accord avec la proposition des stylistes qui avaient dessiné une calandre fort controversée, du type « on aime ou on déteste ». Il faut croire que la réaction du public a été assez radicale, car Mitsubishi a procédé à plusieurs modifications sur le plan esthétique dans le but de rendre l’Outlander plus compétitif pour 2015.

Surtout la calandre

Il était évident que la section avant faisait tiquer bien des gens en raison de son aspect quasi rétro. Cette fois, les stylistes ont adopté deux barres horizontales traversant la calandre ayant en leur partie centrale l’écusson Mitsubishi aux trois diamants. Les parechocs entièrement noirs ainsi que la plaque de protection argentée rendent la présentation du véhicule plus homogène et moins bizarre. Les moulures des passages  de roue sont dorénavant noires, donnant ainsi un peu plus de caractère à la silhouette.

Notre modèle d’essai était une version GT. Celui-ci est également équipé de nouvelles jantes en alliage de 18 pouces à deux tons en mailles, de longerons de toit argentés et de feux arrière à DEL. Bref, des petites retouches qui  requinquent l’allure même si les changements ne sont pas spectaculaires.

Quant à l’habitacle, il est demeuré inchangé depuis sa transformation de l’an dernier et il n’y a pas raison de s’en plaindre. La qualité des matériaux et des plastiques avait été améliorée et on a eu la bonne idée de maintenir le statu quo. Les commandes sont simples à localiser et à activer. Par contre, un sérieux bémol pour les commandes des fenêtres et du verrouillage des portières placées sur l’accoudoir de la portière gauche. En effet, ces boutons ne sont pas illuminés la noirceur venue et il faut tâtonner pour s’en servir. C’est un détail, mais cela devient parfois agaçant.

L’un des avantages de l’Outlander face à sa concurrence est sa capacité d’accueillir sept occupants grâce à la troisième rangée de sièges dans les modèles SE et GT. Cette dernière version offre de série un hayon arrière motorisé. Toutefois, cette troisième rangée de sièges n’est pas facile d’accès et son confort est relatif. C’est par ailleurs beaucoup mieux que dans la version d’avant 2014. Notre Outlander d’essai était équipé de série d’un régulateur de vitesse adaptatif, de l’avertisseur de dépassement de voie et d’imminence d’une collision à l’avant.

Rouage intégral impressionnant

L’acheteur intéressé à l’Outlander peut choisir entre deux groupes propulseurs. Le premier est offert sur le modèle ES plus économique. Il s’agit d’un moteur quatre cylindres de 2,4 litres de 166 chevaux associé à une transmission à rapports continuellement variables. Une version plus huppée propose en option le rouage intégral AWC. Les Outlander SE et GT S-AWC sont plus luxueux, mieux équipés et surtout dotés du V6 de 3,0 litres et de la boite automatique à six vitesses Sportronic qui peut être gérée avec des palettes de changement des rapports. Avec une puissance de 227 chevaux, il est combiné au rouage intégral S-AWC qui gère le couple d’une façon sophistiquée. Il régule essentiellement le survirage, le sous-virage et offre une meilleure adhérence en transférant le couple entre les roues gauche et droite avant (Torque Vectoring) en plus du contrôle intégral des roues avant et arrière. Un bouton de commande placé sur la console centrale permet de gérer ce système très facilement.

Il est important de souligner que ce système ni plus ni moins le même que celui développé pour la Lancer Evolution. Il est beaucoup plus élaboré que les systèmes sur demande de la majorité des modèles concurrents. Toutefois, il n’est disponible que sur le modèle GT, le plus onéreux de la gamme Outlander avec un prix de 36 198 $.

Un bel équilibre

Comme mentionné, notre essai s’est déroulé au volant du GT à moteur V6. Mais ayant eu l’opportunité de conduire une version à quatre cylindres de 2,4 litres, il est important de préciser qu’il ne faut pas l’écarter automatiquement. Suffisamment nerveux, il est plus léger, ce qui contribue à son agilité. La boite CVT n’est pas trop mauvaise tandis que le rouage intégral moins sophistiqué n’est pas à dédaigner. Soulignons au passage que le modèle le plus économique de la gamme est une traction.

Le GT n’est pas uniquement le mieux équipé, mais il est plus confortable et son V6 est silencieux et souple. Malheureusement, il préfère l’essence super. Comparativement au moteur 2,4 litres, il consomme environ 2,0 litres aux100 km de plus tandis qu’il boucle le 0-100 km/h en une seconde de moins, soit 8,4 secondes par rapport à 9,5 secondes. Quant à la boite automatique à six rapports de type manumatique, les passages de rapport sont suffisamment rapides et s’effectuent en douceur.

La tenue de route est sans histoire avec une bonne neutralité dans les virages, le rouage intégral à répartition de couple a prouvé son efficacité en conduite nerveuse sur un parcours serré. Il est vrai que la lourdeur du moteur V6 est perçue dans certains virages, mais l’Outlander est un utilitaire sport et non pas un coupé sportif.

Par le passé, l’Outlander s’est classé honorablement dans le cadre des matchs comparatifs du Guide de l’auto, en décrochant même la première place en 2008. Cette nouvelle version transformée en 2014 et légèrement retouchée pour 2015 représente une bonne valeur d’autant plus que la garantie est généreuse.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mitsubishi Outlander 2015
Version à l'essai GT S-AWC
Fourchette de prix 25 998 $ – 36 198 $
Prix du modèle à l'essai 36 198 $
Garantie de base 5 ans/100 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 10 ans/160 000 km
Consommation (ville/route/observée) 11,8 / 8,4 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents n.d.
Points forts
  • Rouage intégral exceptionnel
  • Silhouette améliorée
  • Troisième rangée de sièges
  • Équipement complet
  • Bonne garantie
Points faibles
  • V6 exige du super
  • Dépréciation assez forte
  • Faible diffusion
  • Certaines commandes non éclairées
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Acceptable pourt un V6.
Valeur subjective 4.0/5 Qualités du rouage intégral et bonne capacité de remorquage
Esthétique 3.5/5 Amélioré, mais toujours rétro.
Confort 4.0/5 Les grands voyages ne sont pas inconfortables.
Performances 3.5/5 Dans la bonne moyenne
Appréciation générale 4.0/5 Sera apprécié des gens qui pratiquent le hors route et doivent tracter une remorque.