La voiture électrique, une invention récente? Pas du tout!

Publié le 3 décembre 2016 dans Électrique par Frédérick Boucher-Gaulin

Avec l’intérêt croissant envers la voiture électrique, on pourrait penser que ce type de motorisation vient d'être découvert; après tout, ce sont les récentes avancées dans le domaine des ordinateurs et des batteries qui rendent possibles ces véhicules, non?

Pas du tout!

On peut retrouver des exemples de moteurs électriques miniaturisés dans les années 1800, et certaines locomotives ont aussi été développées dans les mêmes années. Par contre, puisqu'il n'y avait pas de façons de stocker l'énergie, il a fallu attendre l'invention de la batterie au plomb en 1859 pour que le concept d'une voiture indépendante (non reliée à un rail) naisse.

L'invention de la première voiture électrique est attribuée à Thomas Parker, un inventeur responsable de l'électrification de plusieurs réseaux de transport public (comme le métro londonien). Par la suite, c'est la France et le Royaume-Uni qui ont été les champions de l'électrification; dans les années 1890, la société Elwell-Parker (oui, le même Parker que tout à l'heure) avait le monopole sur les véhicules électriques.

Avant que le moteur à combustion interne ne prenne de l'ampleur, c'était la voiture électrique qui avait pignon sur rue : d'ailleurs, le premier véhicule à avoir atteint 100 km/h, la Jamais Contente en 1899, était propulsé par des électrons. De même, les véhicules électriques étaient supérieurs à leurs principaux compétiteurs de l'époque, les véhicules à combustion interne (il était encore trop tôt pour parler d'essence) et à vapeur : ils étaient silencieux et n'effrayaient pas les chevaux, démarraient immédiatement — on devait compter 45 minutes pour mettre en marche une voiture à vapeur — et ne requéraient pas d'efforts pour les actionner... à l'inverse d'un moteur à combustion interne, qui était démarré par une manivelle à l'avant.

Avec le temps cependant, la combustion interne l'a emporté : l'amélioration des routes exigeait une plus grande autonomie de la part du véhicule, et l'arrivée de technologies comme le démarreur électrique et le catalyseur a rendu la voiture à essence plus démocratisée que jamais.